Troisième article (3/5) de la série sur l’Avent.
Auteure : Érika Izquierdo
A la fin du 8ème siècle avant Jésus-Christ, après la destruction de Samarie par l’empire assyrien, le peuple du Royaume du Nord émigra en masse vers le Royaume de Juda. Les Assyriens formèrent immédiatement des alliances avec les détenteurs du pouvoir politique et religieux du Royaume du Sud et imposèrent des taxes punitives à un peuple déjà appauvri.
Au milieu de ces circonstances, le prophète Michée annonça qu’une espérance authentique viendrait de Bethléem d’Éphrata, un village frontalier pauvre et marginalisé.
Des siècles plus tard, selon Matthieu et Luc, certains bergers de la région et quelques mages arrivèrent à Bethléem pour témoigner de l’accomplissement de cet oracle.
Les bergers étaient probablement des travailleurs non salariés qui prenaient soin du bétail en échange d’un repas et ils avaient souvent la réputation d’être des chapardeurs qui avaient l’ « habitude » de remplacer les animaux qu’ils perdaient en volant les autres.
Les mages étaient des étrangers païens qui étaient experts en prédictions, remèdes, astrologie et d’autres savoir-faire que l’Écriture ne présente pas sous un jour favorable, et ils pratiquaient une profession que la Torah désapprouvait fortement : la magie.
Ces deux groupent étaient invités à venir rencontrer un enfant qui venait de naître et auquel les parents – de jeunes artisans de Galilée – donneraient un nom juif très commun : Jésus.
Marie, sa mère, est seulement une jeune adolescente, et quand ces gens arrivent, elle est comme toute mère qui vient d’accoucher – elle chancelle d’épuisement.
Joseph, son mari, a dû s’occuper d’elle seul, et a probablement dû mettre en œuvre sa propre ingéniosité pour envelopper le corps du bébé avec des bandes de tissus qui, selon les opinions des gens de la ville, protégeraient l’enfant de grandir avec des malformations.
Le nourrisson Jésus est donc habillé dans ce vêtement de Juif nouveau-né lorsque les seules personnes à qui la naissance a été annoncée, les mages et les bergers, arrivent pour le rencontrer.
Un messager de Dieu apparaît aux bergers au milieu de la nuit en disant : « Réjouissez-vous ! N’ayez pas peur, car le Seigneur a manifesté sa volonté de nous faire du bien », à nous que l’on considère comme les membres de la société auxquels on ne peut pas faire confiance.
Dans le cas des mages, Dieu les captive comme il aime le faire, et les rencontre au milieu de leur quête. Leur messager est une étoile qui ne s’arrêtera pas de briller jusqu’à ce qu’elle les ait conduit là où leurs attentes immanentes et transcendantes seront comblées.
Et ainsi, ceux qui sont marginalisés à l’intérieur de leur propre nation, et des étrangers que l’establishment religieux officiel regarde en fronçant les sourcils, semblent être les seuls à avoir une foi passionnée qui est capable de discerner l’accomplissement de la prophétie de Michée. Ils voient dans la faiblesse de cet enfant, qu’il est celui qui était attendu, le Seigneur du Cosmos et le Seigneur de notre Paix.
Découvrez le premier article (1/5) de la série sur l’Avent : « Méditation de Luc 1.26-38 ».
Découvrez le deuxième article (2/5) de la série sur l’Avent : « L’arbre généalogique ».
Découvrez le quatrième article (4/5) de la série sur l’Avent : « Hérode, Joseph et la naissance de Jésus ».
Découvrez le cinquième article (5/5) de la série sur l’Avent : « Dieu nous bénit et nous dérange ».
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