Quand les fondements sont renversés

Auteur : Geoffrey Washiali, Les Navigateurs, Kenya

« Quand les fondements sont renversés, le juste, que ferait-il ? … La justice et le droit sont la base de ton trône, la bienveillance et la vérité se tiennent devant ta face. » [Psaumes 11.3 et Psaumes 89.15]

Contrairement aux fondements humains qui ne peuvent éviter d’être attaqués par les « arc et les flèches », le fondement du Seigneur reste établi pour toujours parce qu’il repose sur « une pierre éprouvée, une pierre angulaire de prix, solidement posée » [Ésaïe 28.16]. Le cordeau du fondement est la justice et son fil à plomb est le droit.

Si les fondements humains sont renversés [attaqués par les arcs et les flèches], c’est-à-dire s’il semble ne plus y avoir ni lois ni ordre dans la société, et si injustice, corruption, intolérance ethnique, mauvaise répartition des ressources, sous-développement et mauvaises infrastructures sont la norme du jour… « le juste, que ferait-il ? » Nous pouvons choisir de nous taire, de fermer les yeux et de prétendre [ou nier] que rien de mauvais ne se passe. Comme le sacrificateur et le Lévite de la parabole du Bon Samaritain, nous pouvons « passer outre » ou, pire encore, nous pouvons être de ceux qui… se moquent de ceux qui pleurent, maudissent le pauvre, condamnent ceux qui sont déjà en prison, cataloguent les faibles ou les handicapés comme manquant de foi !

Ou bien, nous pouvons ressembler à Néhémie et, en entendant parler des atrocités dans notre société [ou en en étant témoins], chercher l’intervention de Dieu et faire un pas de foi pour redresser la situation. En voyant l’affamé, nous le nourrissons, l’assoiffé, nous lui donnons à boire, l’étranger, nous l’accueillons, celui qui est nu, nous lui donnons des vêtements. Nous allons visiter les malades et ceux qui sont en prison… Quel est le commentaire de notre Maître à ce sujet ? « …dans la mesure où vous avez fait cela à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. » [Matthieu 25.40]

En quoi l’Évangile peut-il être une bonne nouvelle pour les pauvres, ceux qui ont le cœur brisé, les captifs [drogués, alcooliques, etc.], les prisonniers, les malades, ceux qui pleurent et qui sont partout à notre porte ? L’Évangile que je mets en avant est-il transformationnel de façon holistique ? Comment, moi qui porte l’Évangile, puis-je de façon authentique communiquer dignité et valeur aux moins fortunés que le Seigneur place sur mon chemin ?

Un membre du clergé, écrivant dans un bulletin paroissial hebdomadaire, a fait ce commentaire : « Au cœur de tout conflit se trouve la pauvreté, une mauvaise répartition des ressources, la corruption, le sous-développement et de piètres infrastructures… les questions de justice, d’équité, de magnanimité et de tolérance ethnique doivent devenir des aspirations conscientes dans l’Église et les communautés religieuses. »

Le chanteur Chris Christensen a écrit les paroles suivantes qui sont très puissantes et sur lesquelles je réfléchis de temps en temps quand je pense à l’Évangile que le Seigneur m’a chargé d’apporter aux nations.

Puissions-nous porter aux nations une parole d’espérance,
Une parole de vie aux peuples de la terre ;
Jusqu’à ce que le monde entier sache qu’en ton nom
Se trouve le salut,
Que ta miséricorde coule au travers de nous.

Puissions-nous être un baume de guérison pour les nations,
Un baume de guérison pour les peuples de la terre ;
Jusqu’à ce que le monde entier sache qu’en ton nom
Se trouve la puissance,
Que ta guérison coule au travers de nous.

Que la pure lumière de Dieu coule au travers de nous, que sa miséricorde coule au travers de nous, que sa guérison coule au travers de nous, que son chant soit chanté par nous et que son royaume arrive sur la terre, à mesure que nous communiquons dignité et valeur aux personnes que le Seigneur place sur notre chemin. Amen.