Sermon de Chris Wright International Ministries Director of the Langham Partenrship International – Directeur international des Ministères de Langham Partnership International
Matthieu 6.24-34
Aujourd’hui, c’est le « Dimanche des besoins du monde » ici à l’Église All Souls. Pendant toute la journée nous avons réfléchi aux besoins de notre monde et aux besoins des autres.
Alors il peut sembler un peu étrange d’avoir choisi un texte pour la méditation de ce soir, que nous avions examiné auparavant, qui semble nous promettre que nos propres besoins seront les besoins auxquels il sera pourvu. Vous vous souviendrez qu’à partir de Matthieu 6.25, Jésus dit au fond à ses disciples : « Ne vous inquiétez pas – de la vie, de votre nourriture, de vos vêtements, de votre boisson. Vous n’avez pas besoin de vous inquiéter de ces choses parce que Dieu sait que vous en avez besoin et Dieu pourvoira. »
Vous pourriez vous demander si c’est même une promesse qui se vérifie. Nous regardons à notre monde et nous voyons tant de chrétiens dans la pauvreté et le besoin. Nous reviendrons à cette pensée un peu plus tard. Cela peut sembler ironique, mais c’est un fait.
Et bien sûr c’est pire même que cela, parce que certaines personnes prennent un verset comme ce point culminant du passage, Matthieu 6.33 où Jésus dit :
Cherchez d’abord le Royaume de Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné par-dessus.
Et certaines personnes travestissent cela en disant : « Bien sûr nous savons que notre but principal dans la vie devrait être d’aller au ciel parce que c’est le Royaume de Dieu quand nous mourrons. Et pour arriver là, il faut être en paix avec Dieu, cherchez donc sa justice, parvenez au ciel, et en attendant, toutes les bonnes choses de la vie vous appartiendront aussi. » Tout cela et le ciel aussi. Est-ce là le genre d’attitude égoïste que Jésus suggère ici ? Bien sûr que non.
Alors ce que nous allons faire ce soir en examinant le texte de Matthieu 6.33 est de nous demander d’abord ce que Jésus entendait par le « Royaume de Dieu » que nous devrions chercher, et en second lieu ce que Jésus entendait par « sa justice ». Quand nous aurons réfléchi à ces deux choses, nous nous demanderons ce que cela veut dire pour nous de chercher le Royaume de Dieu et la justice de Dieu dans le contexte d’un monde qui est dans le besoin et de la réponse que nous devons apporter dans ce contexte.
Tout d’abord, qu’est-ce que Jésus entendait par le Royaume de Dieu ? Ou, comme il est souvent dit dans l’Évangile selon Matthieu, le Royaume des cieux. Cela veut dire exactement la même chose – c’est seulement que les Juifs préféraient souvent utiliser le mot « cieux » plutôt que « Dieu » pour éviter d’employer son nom.
Tout d’abord, qu’est-ce que cela ne veut pas dire ? Jésus ne parlait pas d’un endroit ou d’un territoire comme nous pourrions parler du Royaume du Népal ou du Royaume Uni. Ce n’est pas un endroit ; cela signifie le règne de Dieu. C’est un terme dynamique, actif.
Le Royaume de Dieu ne signifie pas non plus seulement une destination future – un endroit que vous atteignez quand vous mourrez. Non, comme Jésus l’enseigne, c’est une réalité très présente, ici et maintenant.
Le Royaume de Dieu n’était pas non plus une nouvelle idée, inventée par Jésus dans les Évangiles. C’était quelque chose de tout à fait familier – pour lui et pour ceux à qui il parlait, quelque chose qu’ils connaissaient par les Écritures qu’ils possédaient, ce que nous appelons maintenant l’Ancien Testament.
Donc pour Jésus et ses auditeurs, le Royaume de Dieu ou le règne de Dieu avait trois significations principales – si vous vous référez à l’Ancien Testament et que vous le parcourez.
Tout d’abord, et c’est le sens que nous pouvons saisir le plus clairement et le plus rapidement, cela veut dire que Dieu est le roi de toute la terre et en fait de tout l’univers. Vous pourriez dire qu’il s’agit du sens universel du Royaume de Dieu. Le Seigneur est sur son trône, le ciel est son trône, la terre est son marchepied et il règne comme roi sur toutes choses. Deutéronome 10.14 dit que Dieu possède l’univers et le gouverne. Il est le roi universel.
En second lieu, le Royaume de Dieu dans l’Ancien Testament signifiait que Dieu est le roi de son propre peuple. Il s’agit du sens lié à l’alliance. Dieu était le roi d’Israël ou il était censé l’être. Le Seigneur était le roi qui était reconnu par ce peuple comme Seigneur et roi, en opposition aux autres nations qui ne reconnaissaient pas ou pas encore le Seigneur Dieu comme leur roi.
Et comme dans toute relation entre un roi et ses sujets, la royauté de Dieu sur Israël a deux côtés – le côté de Dieu et celui d’Israël. Du côté de Dieu cela signifie qu’en tant que roi, il les a libérés, les a protégés, les a défendus et a pourvu à leurs besoins. C’est ce que les rois et les gouvernements étaient censés faire pour leur peuple. Et il leur a également donné des lois par lesquelles ils devaient vivre, en tant qu’ils étaient son peuple. C’est ce qu’il a fait parce qu’il était leur roi.
Et du côté d’Israël, parce qu’ils étaient ses sujets, cela signifiait qu’ils devaient lui rendre loyauté et allégeance et, en particulier, qu’ils devaient lui être obéissants : ils devaient vivre selon les lois qu’il avait données, les lois du pays, parce qu’il les avait rachetés de l’Égypte. Et il leur avait donné des lois qui reflétaient son caractère, sa justice et sa compassion.
Donc dans l’Ancien Testament pour les Israélites, et pour Jésus et ses auditeurs, pour Israël, avoir Dieu comme Roi signifiait d’une part jouir de la bénédiction du salut de Dieu et d’autre part vivre dans l’obéissance aux lois de Dieu.
Sauf que ce n’est pas ce qu’ils firent. La réalité de l’Ancien Testament, bien sûr, est qu’Israël n’a pas réussi à vivre comme si Dieu était vraiment leur roi. Et ils ont violé l’alliance de Dieu. De sorte qu’en Israël, pas plus que parmi les nations, il ne semblait vrai que Dieu soit effectivement reconnu comme roi, ni qu’il règne effectivement dans leur vie, sur son peuple et encore moins sur le reste des nations du monde.
Cela conduit au troisième niveau de cette idée de royauté ou du Royaume de Dieu dans les Écritures. C’est-à-dire qu’ils croyaient que Dieu viendrait comme roi : roi de nouveau sur Israël et roi sur toutes les nations de la terre. C’est que vous pourriez appeler le sens anticipé ou futur du Royaume de Dieu. Les Israélites regardaient vers le jour où Dieu viendrait et établirait son royaume, quand Dieu serait vraiment roi et qu’alors les choses seraient différentes.
Qu’est-ce que cela signifierait que Dieu deviendrait effectivement roi en vérité ? Souvenez-vous que c’est quelque chose que Jésus et ses auditeurs connaissaient grâce à leur Bible, grâce à leurs Écritures. Laissez-moi vous lire quelques passage de ce que cela voudrait dire quand Dieu viendrait comme roi – des paroles bien connues peut-être. En Zacharie 9.9-10, il est promis aux Israélites :
Voici ton roi, il vient à toi, il est juste et il apporte le salut… Il retranchera d’Éphraïm les chars et de Jérusalem les chevaux… Il parlera de paix aux nation.
Le règne de Dieu signifiera donc la fin de la guerre et la venue la paix.
Cela impliquera aussi des réjouissances à travers toute la création. Psaume 96.10-13 célèbre cela de la façon suivante :
Dites parmi les nations : « le Seigneur règne »
C’est-à-dire, le Royaume de Dieu arrive.
Le monde est ferme, il ne chancelle pas ;
Il jugera les peuples avec droiture.
Que les cieux se réjouissent, et que la terre soit dans l’allégresse,
Que la mer retentisse, avec tout ce qui la remplit.
Parce que Dieu vient comme roi et qu’il y aura justice et paix et que toute la création se réjouira.
Et par-dessus tout quand Dieu viendra, il y aura une telle défaite du mal et de la méchanceté dans le monde que la méchanceté même et l’oppression qui s’étaient produites seront remises en ordre parce que Dieu sera vraiment roi. Voici ce que dit Ésaïe 11.3 à propos du règne du Messie quand l’Esprit du Seigneur reposera sur lui.
Quand il viendra comme roi,
Il ne jugera pas sur l’apparence,
Il n’arbitrera pas sur un ouï-dire.
Mais il jugera les pauvres avec justice,
Avec droiture il sera l’arbitre des malheureux de la terre…
Il fera mourir le méchant et la justice sera la ceinture de ses reins, et la fidélité la ceinture de ses hanches.
Ainsi le Royaume de Dieu renversera toutes ces réalités de notre monde déchu.
Et finalement, dans cette section du Psaume 145.13-14, c’est célébré de la façon suivante. Voici le Royaume de Dieu.
Ton règne est un règne de tous les siècles,
Et ta domination subsiste dans toutes les générations.
L’Éternel est juste dans toutes ses voies
Et bienveillant dans toutes ses œuvres.
Il relève ceux qui sont sur le point de mourir
Il rassasie à souhait tout ce qui a vie.
Il est justice. Il est aimant.
Il est près de ceux qui l’invoquent.
Il entend le cri de ceux qui sont opprimés et les sauve¹.
C’est ce que les Israélites croyaient qui arriverait quand Dieu viendrait régner. En d’autres mots, ce serait la fin d’un monde dans le besoin.
Tout cela remplissait l’esprit et les attentes du peuple d’Israël à l’époque de Jésus. Quand Jésus commença à parler du Royaume de Dieu, le peuple auquel il parlait pensait à ces choses et à ces paroles des Écritures.
Mais nous savons deux choses de plus sur le règne de Dieu à partir de la perspective que nous donne le Nouveau Testament. Tout d’abord, nous reconnaissons qu’un grand nombre des textes comme ceux que j’ai cités désignent en réalité le Messie à venir qui serait le vrai roi d’Israël, qui incarnerait le règne de Dieu et le Royaume de Dieu en lui-même. Le royaume de Dieu est incarné en Jésus. Nous savons cela à partir des Évangiles. Vous ne pouvez pas avoir un royaume sans un roi. Et vous ne pouvez pas avoir le Royaume de Dieu sans Christ.
La deuxième chose, bien sûr, est que nous savons par le Nouveau Testament que toutes ces grandes attentes du Royaume de Dieu ne se sont pas immédiatement réalisées durant la vie terrestre de Jésus, ce qui a provoqué pas mal de surprises et de confusions parmi certaines personnes à cette époque. Par exemple, pour le disciple Jean-Baptiste qui a demandé : « Es-tu celui qui doit venir ou pas ? » Jésus a cependant déclaré : « le Royaume de Dieu est ici, il est parmi vous, il est à l’œuvre, maintenant. » Alors comment pouvons-nous mettre ces deux choses ensemble ?
Les gens étaient perplexes à ce sujet, et donc Jésus leur a raconté des histoires – les paraboles du Royaume. Il leur a dit : regardez, le Royaume de Dieu est comme une semence, qui a déjà été plantée et qui grandit encore et encore et qui atteindra finalement toute la taille d’un arbre. Ou, a-t-il dit, c’est comme du levain qui est dans la pâte et qui gonfle et qui monte et qui finira par produire une miche de pain entière. Ou comme un filet qui est jeté dans la mer et qui pêche, pêche, pêche et en fin de compte toute la récolte de poisson sera ramenée.
Ainsi Jésus dit qu’il y a un « déjà » du Royaume de Dieu, mais aussi un « pas encore ». Il est déjà à l’œuvre. Il change quelque chose dans le monde. Il y a des poteaux indicateurs du royaume et des avant-postes du royaume. Il y a des marques du règne de Dieu dans la vie des gens, dans leurs familles, dans les gens qui vivent selon les normes du royaume de Dieu.
Mais ce n’est pas encore. Dieu doit encore faire venir son royaume, dans toute sa plénitude, quand Christ reviendra, quand le roi reviendra, et quand les royaumes de ce monde, comme le dit l’Apocalypse, seront devenus les Royaumes de notre Dieu et de son Christ.
Voilà donc la tension dans l’enseignement du Nouveau Testament, de Jésus, de l’Évangile, au sujet du Royaume de Dieu. Nous, les disciples du Christ, sommes ceux qui sont appelés à vivre dans cette tension. Nous sommes appelés à vivre dans la lumière de quelque chose qui est encore à venir. Nous sommes appelés à vivre dans ce vieux monde de besoins humains comme des citoyens du monde à venir, où ces besoins n’existeront plus.
Nous sommes appelés à vivre maintenant selon les valeurs et les normes du Royaume de Dieu et à lutter pour ses priorités, en particulier celles de la droiture et de la justice, comme nous le verrons, et d’être des modèles et de manifester ces choses dans la réalité de notre vie quotidienne aujourd’hui. Nous devons montrer ce que cela signifie de dire que Christ est roi et que le Royaume de Dieu est à l’œuvre, en nous et dans le monde, et dans toutes les graines de moutarde de ceux qui vivent sous sa Seigneurie.
Nous avons besoin de passer à la 2ème question que ce verset pose, à savoir ce que Jésus voulait dire par le terme “justice” ? Une fois de plus, nous devons regarder les Écritures qu’il connaissait et partageait avec ses auditeurs, ceux qui étaient là et qui l’écoutaient – c’est-à-dire le peuple juif et les israélites de son époque. Qu’est-ce qui leur traversait alors l’esprit ? Que voulait dire Jésus du point de vue des Écritures ?
Je voudrais suggérer au moins trois choses que ce mot signifie dans les Écritures et illustrer chacune d’entre elles à partir de la vie d’Abraham et de Job – deux grands personnages de l’Ancien Testament qui sont explicitement décrits comme justes. En effet, Ézéchiel dit que Noé, Daniel et Job figurent parmi les justes de l’Ancien Testament.
Premièrement, la justice dans la Bible signifie être dans une relation juste avec Dieu, par la foi. Mais cela signifie aussi vivre une relation juste avec Dieu, par l’obéissance. Et cela signifie rechercher des relations justes parmi les gens, par la justice. Ce sont ces trois choses que je vais développer.
Car les croyants, y compris à l’époque de l’Ancien Testament, savaient qu’ils avaient besoin d’avoir une relation juste avec Dieu. Ils savaient qu’ils avaient besoin d’être justes et droits devant lui. Et ils savaient aussi que la seule façon d’y arriver passait par la foi, en répondant à la grâce de Dieu, aux promesses de Dieu et à la bonté de Dieu, comme il l’avait déversée sur eux à travers leur histoire. Ils ont répondu à Dieu et à ce que Dieu disait. Et cela, comme ils le savaient, était la seule manière par laquelle ils pouvaient être juste devant lui.
Abraham était le grand exemple dans ce domaine. On nous dit dans Genèse 15.6 qu’après que Dieu lui ait fait des promesses spécifiques :
Abram crut en l’Éternel qui le lui compta comme justice
Paul le répète bien sûr dans Romains et dans Galates, tout comme l’épître aux Hébreux. Ils l’affirment tous. Le seul moyen d’avoir une relation juste avec Dieu est par la foi en lui.
Ou encore Job, l’autre exemple que je citais. Dieu dit lui-même, dans le livre de Job, que Job est un homme qui était intègre et droit, car il craignait Dieu et s’écartait du mal, comme c’est écrit dans Job 1 et 2. Job était dans une relation juste avec Dieu et celle-ci a survécu à toutes ses souffrances. Rien ne pouvait retirer Job de cette relation avec Dieu, même si celle-ci était mise à la plus dure épreuve possible et même lorsqu’il ne pouvait pas comprendre ce qu’il pensait que Dieu lui faisait. Néanmoins, dans sa foi et confiance en Dieu, Job pouvait dire :
Même s’il voulait me tuer, je m’attendrais à lui. Job 13.15
Car comme il le dit :
Mais je sais que mon rédempteur est vivant. Job 19.25
Il connaît cette réalité de son Dieu.
Il y a bien évidemment beaucoup d’autres exemples dans l’Ancien Testament. Les psalmistes savaient, encore et encore, que la seule manière d’être juste avec Dieu passait par la grâce et le pardon de Dieu lui-même, qui les met dans une relation juste avec lui.
Psaume 32.5 : J’ai dit : je confesserai mes transgressions à l’Éternel ! Et toi, tu as enlevé la faute de mon péché.
Ou Psaume 103, des paroles bien connus que nous aimons tant :
Mon âme, bénis l’Éternel, et n’oublie aucun de ses bienfaits ! C’est lui qui pardonne toutes tes iniquités, Il ne nous traite pas selon nos péchés, Il ne nous punit pas selon nos iniquités. Mais autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant sa bonté est grande pour ceux qui le craignent. Autant l’orient est éloigné de l’occident, autant il éloigne de nous nos transgressions.
Ou comme le dit un autre psalmiste, Seigneur, si tu gardais le souvenir de nos fautes, nous ne pourrions subsister. Mais le pardon se trouve auprès de toi – afin qu’on te craigne.
Ainsi en est-il pour nous aussi, nous ne pouvons avoir une relation juste avec Dieu que si nous nous tournons vers lui avec foi et repentance. Et comme le montre le reste du Nouveau Testament, cela signifie spécifiquement la foi dans le sang de notre Seigneur Jésus Christ, qui a porté la culpabilité de notre péché afin que nous puissions avoir part à sa justice et être juste devant Dieu.
Mais la justice donc, pour Jésus et pour ceux à qui il s’adresse, ne signifie pas uniquement être dans une relation juste avec Dieu par la foi. Cela voulait aussi dire vivre une relation juste avec Dieu par l’obéissance. Dans l’Ancien Testament l’homme ou la femme juste était celui ou celle qui vivait en accord avec la loi de Dieu.
Mais non pas, faisons attention, non pas parce qu’ils pouvaient de quelque façon mériter ou gagner la justice de Dieu par leur obéissance. L’Ancien Testament condamne cela tout autant que le Nouveau Testament. Mais non, leur obéissance était la preuve ou la démonstration de la relation juste avec Dieu dans laquelle ils vivaient. C’était leur réponse juste au Dieu qui les avait sauvés. Alors la justice dans ce sens là, à savoir vivre une relation juste avec Dieu, correspond vraiment à ce que nous pourrions appeler l’intégrité morale personnelle ou encore la droiture.
Dans Deutéronome 6 .20-26, le fils demande au père « Pourquoi devons nous respecter toutes ces ordonnances ? A quoi sert toute cette loi papa ? » Le père dit « Eh bien mon fils, Dieu nous a fait sortir d’Égypte et nous a amené ici. C’est pourquoi nous devons respecter sa loi. Si nous veillons à obéir à tous ces commandements devant le Seigneur notre Dieu, ce sera pour nous la justice. C’est notre réponse juste au Dieu qui nous a sauvés. »
Une fois de plus, nos illustrations sont Abraham et Job. Abraham : nous avons vu que Dieu lui a imputé la justice à cause de sa foi, mais Jacques nous dit que sa foi était alors prouvée par son obéissance. Il est possible que Jacques fasse référence au livre même de la Genèse puisque dans Genèse 26.4, quand il renouvelle sa promesse à Isaac, Dieu dit :
Je multiplierai ta descendance comme les étoiles du ciel… Toutes les nations de la terre se diront bénies en ta descendance. En effet Abraham a écouté ma voix, il a observé mon ordre, mes commandements, mes prescriptions et mes lois.
Non seulement il a « cru en moi » mais il m’a « obéi ». Non seulement il était dans une relation juste avec Dieu ; il vivait cette relation avec Dieu.
Ou encore Job. Le cas de Job dans son livre était que sa souffrance n’était pas une punition de Dieu à cause de sa méchanceté et de sa désobéissance, car il a affirmé qu’il avait une vie morale intègre devant Dieu. Et Dieu était d’accord avec cela, puisque Dieu le dit dans le premier chapitre et à la fin du livre. Alors regardons ce que Job dit pour défendre sa cause morale dans Job 31. Il dit « Regardez, je n’ai pas commis d’idolâtrie, de convoitise, d’adultère, d’envie ou de méchanceté. » Au contraire, il dit, « J’ai vécu une vie d’hospitalité, de générosité, j’ai bien traité les pauvres, j’étais honnête » et ainsi de suite. Et bien évidemment les psalmistes savaient très bien que ce type de morale, d’intégrité personnelle était une condition préalable pour rendre un culte acceptable à Dieu.
Dans le Psaume 15 on se demande « Qui peut venir et adorer Dieu ? » La réponse : celui qui marche dans l’intégrité, qui pratique la justice, et qui dit la vérité selon son cœur, il ne calomnie pas de sa langue, il ne fait pas de mal à son prochain, il tient ses promesses, même si cela fait mal et ainsi de suite. Il est clair que la justice dans les Écritures ne correspond pas seulement à la justification par la foi en Dieu – même si c’est aussi cela – c’est aussi vivre dans l’obéissance à Dieu.
Mais la justice dans la Bible va encore plus loin que la fois personnelle ou l’obéissance personnelle avec sa troisième réponse à la question : « Que veut dire Jésus par le terme justice ? » car la justice des Écritures parle de rechercher une relation juste avec et parmi les autres, en pratiquant la justice.
En fait, en hébreu et en araméen, les langues que Jésus parlait, et dans le grec, la langue de traduction, les mots « justice » « droiture » ou « intégrité » sont souvent traduits ensemble par le terme justice. En effet, dans le sens social, ces mots vont ensemble. La « justice » et la « droiture » sont presque un seul mot dans l’Ancien Testament. La justice et la droiture dans la société, dans le commerce, dans les tribunaux et entre les nations sont un concept très large. Et dans la plupart des cas, dans les Écritures que Jésus et ses auditeurs connaissaient, la justice et la droiture signifiaient un souci actif et une action en faveur des pauvres et de ceux dans le besoin, des veuves, des étrangers, des personnes sans famille, sans domicile, de ceux qui ont faim ou qui n’ont pas de quoi se vêtir. La justice, l’intégrité ou encore la droiture signifiaient honorer et obéir au commandement de Dieu qui demandait que l’on s’occupe de toutes ces personnes et qu’elles soient élevées – c’est la signification sociale de la justice.
Prenons une fois de plus l’exemple d’Abraham et de Job. Abraham n’était pas seulement compté comme juste par la foi, et il ne l’a pas seulement prouvé par son obéissance personnelle. Mais écoutons Dieu donner sa propre raison pour laquelle il a appelé et choisi Abraham, dans Genèse 18 .18-19 Dieu dit :
Abraham deviendra certainement une nation grande et puissante, et en lui seront bénies toutes les nations de la terre. Car je l’ai choisi afin qu’il ordonne à ses fils et à sa famille après lui de garder la voie de l’Éternel, en pratiquant la justice et le droit ; ainsi l’Éternel accomplira pour Abraham ce qu’il avait dit à son sujet.
Abraham devait être à la source d’une communauté de personnes attachées à la voie du Seigneur dans la justice et le droit au milieu d’un monde qui allait dans la voie de Sodome, dans la cruauté, l’oppression et la perversion.
Abraham et Job. Avec Job encore, ce n’était pas seulement le fait d’avoir une intimité personnelle avec Dieu, par sa foi et sa droiture ; ni juste le fait qu’il était intègre d’un point de vue moral devant Dieu, que Dieu a approuvé, mais écoutons aussi son témoignage sur son engagement social public pour la justice envers les pauvres. Job dit :
Quand je sortais pour aller à la porte de la ville, et quand je me faisais préparer un siège dans la place (…) L’oreille qui m’entendait me disait heureux, l’oeil qui me voyait me rendait témoignage. Pourquoi ? Car je sauvais le pauvre qui implorait du secours, et l’orphelin qui manquait d’appui. La bénédiction du malheureux venait sur moi ; je remplissais de joie le coeur de la veuve. Je me revêtais de la justice et je lui servais de vêtement, j’avais ma droiture pour manteau et pour turban. J’étais l’oeil de l’aveugle et le pied du boiteux. J’étais le père des misérables, j’examinais la cause de l’inconnu ; Je brisais la mâchoire de l’injuste, et j’arrachais de ses dents la proie. D’après Job 29.7-17
C’est Job – et la justice sociale. Et les Psaumes ainsi que les prophètes sont évidemment remplis de ce même souci passionné pour que la justice soit rendue aux pauvres.
Ce sont donc les trois significations de la justice dans les Écritures :
- par la foi : en étant dans une relation juste avec Dieu
- par l’obéissance : en vivant une relation juste avec Dieu
- et par la justice : en recherchant et en aspirant à des relations justes avec les autres.
Voilà donc ce que j’ai trouvé suite à ma réflexion, puis j’ai cherché dans les commentaires. Je me suis tourné vers le commentaire de John Stott sur ce qu’on appelle la Contre Culture Chrétienne, à savoir son commentaire sur le Sermon sur la Montagne. J’ai cherché ce qu’il avait à dire au sujet de Matthieu 5 et 6 et j’ai découvert qu’il dit exactement les mêmes trois choses. Alors j’ai pensé que je devais être sur la même voie, ou que le Saint Esprit nous l’avait confirmé tous les deux.
Dans son commentaire, John Stott dit que la justice dans la Bible a au moins trois aspects : légal, moral, et social. D’un point de vue légal, la justice est une justification – une relation juste avec Dieu. D’un point de vue moral, il s’agit d’un caractère et d’une conduite juste qui plaît à Dieu. Puis il continue en disant que ce serait une erreur de supposer que le mot justice dans la Bible signifie uniquement être dans une relation juste avec Dieu, d’un côté et le justice morale de l’autre. La justice biblique est plus qu’une affaire privée et personnelle – elle inclut aussi la justice sociale.
Comme nous l’enseignent la loi ainsi que les prophètes, la justice sociale consiste à chercher à libérer les gens de l’oppression, ainsi que la promotion des droits civiques, la justice dans les tribunaux, l’intégrité dans les affaires, le respect dans le foyer et les affaires familiales. Les chrétiens s’engagent donc à avoir soif de la justice pour la communauté humaine toute entière, comme quelque chose qui plaît à notre Dieu de justice. C’est ce qu’affirme John Stott.
Pour revenir à nos textes, comment résumer ce que Jésus entendait par chercher d’abord le Royaume de Dieu et sa justice ? Cela signifie, n’est-ce pas, que nous devons en faire une priorité fondamentale dans notre vie toute entière – notre vie personnelle, notre foi, notre famille, notre travail, nos engagements, notre argent – toute notre vie doit se soumettre à cette priorité fondamentale, au fait que Dieu règne, que Christ est Roi et Seigneur. Chercher d’abord le royaume de Dieu est, en d’autres termes, exprimer le fait qu’on est de façon radicale un disciple de Jésus, qu’il est Seigneur, dans tous les domaines de notre vie.
Cela signifie en particulier, comme Jésus l’a ajouté, rechercher la justice de Dieu : recevoir sa justice par la foi en Christ ; modeler sa justice dans notre intégrité personnelle ; et avoir soif d’elle, comme il l’a dit, avoir faim et soif de la justice de son Royaume, de sa volonté, qu’elle soit faite sur la terre comme au ciel, comme il nous enseigne à prier.
Maintenant que nous avons posé les fondements bibliques, comment appliquer tout cela à la pauvreté du monde ? Que dire, par exemple, de la campagne « Make Poverty History » (« faisons de la pauvreté un souvenir ») ? Pouvons-nous en tant que chrétiens, porter des bandeaux blancs et nous identifier aux objectifs de cette campagne ? Même si, bien sûr, comme j’en suis conscient, il s’agit d’une alliance qui comprend beaucoup d’associations non chrétiennes, ainsi que chrétiennes, comme Tearfund.
En tant que chrétien, biblique et évangélique j’espère, j’ai envie de dire « oui ». Mais je veux le dire en tant que chrétien, en tant que chrétien engagé avec le Christ comme Seigneur et Roi. Et en tant que chrétien, à la lumière du texte que nous avons regardé et de ses implications, j’ai envie de dire que « faire de la pauvreté un souvenir » à la fois simplement comme phrase et comme un idéal (et, dans un sens, sans se soucier de tous les aspects compliqués et complexes qu’il comporte en tant que campagne politique) est une question de royaume, de justice, et de mission, pour nous en tant que chrétiens.
C’est une question de royaume. Pourquoi ? Parce que la Bible nous dit, à de nombreuses reprises, que faire de la pauvreté un souvenir fait parti du programme dans le règne de Dieu. De même, faire de la maladie et de la souffrance un souvenir fait aussi parti du règne de Dieu. Ainsi que la mort, la violence, la douleur, les larmes et toutes les conséquences du péché humain.
Mais quelqu’un dira, « mais sûrement que cela ne pourra se réaliser que lorsque Dieu lui-même apportera son Royaume, lorsque Christ reviendra enfin, lorsqu’il y a un jugement final et que Dieu établira son Royaume avec un nouveau ciel et une nouvelle terre ». Oui, bien sûr, c’est le cas. Mais nous ne devons pas nous reposer et attendre que cela arrive. Comme je l’ai dit précédemment, nous devons vivre maintenant à la lumière de ce qui va arriver.
Nous savons aussi que, par exemple, la maladie ne disparaîtra totalement que dans le Royaume ultime de Dieu et la nouvelle création. Cela ne veut pas dire que nous ne devons pas nous occuper des malades maintenant. En effet, Jésus a dit que nous devions le faire. Nous savons que la guerre ne sera finalement éliminée que lorsque Christ reviendra et que le Royaume de Dieu sera finalement établi dans la nouvelle création. Cela ne veut pas dire que nous ne devons pas œuvrer pour la paix maintenant. En effet, Jésus a dit que nous devions le faire.
De même, la pauvreté, le besoin, l’oppression et l’injustice ne seront définitivement éradiqués que dans le Royaume ultime de Dieu dans la nouvelle création. Cela ne veut pas dire que nous ne devons pas prendre soin des pauvres et des opprimés aujourd’hui. En effet, Jésus a dit que nous devions le faire.
Faire de la pauvreté un souvenir est une question de royaume. Dieu seul va définitivement l’accomplir, mais nous sommes appelés à travailler pour cela maintenant : semer les graines ; ériger les panneaux indicateurs ; travailler la levure qu’est le royaume dans la pâte ; apporter le sel de la vérité dans un monde de corruption ; faire briller notre lumière dans les ténèbres. Ainsi c’est une question de royaume.
Deuxièmement, en parlant en tant que chrétien et, je crois, avec toute l’autorité de toute la Bible, je voudrais dire que faire de la pauvreté un souvenir est une question de justice. C’est une question de justice, bibliquement, parce que ce n’est pas seulement une question de compassion et de générosité. Bien sûr, la compassion, la générosité et la bonté sont des choses merveilleuses dans la Bible et nous y sommes exhortés parce qu’elles reflètent la bonté et l’amour de Dieu. Elles font partie des choses qui ressemblent le plus au Christ. « Soyez miséricordieux » a dit Jésus à ses disciples « comme Dieu est miséricordieux ».
En fait, la Bible ne fait pas une grande distinction entre la bonté, la générosité, et la compassion, d’un côté, et la justice et l’intégrité, de l’autre. Dans le sermon sur la montagne, dans Matthieu 6.1-4, Jésus dit que donner l’aumône aux pauvres est un acte de justice. Ainsi c’est une question de justice. Le fait est simple : la justice en faveur des pauvres et de ceux dans le besoin est une marque caractéristique de la justice biblique.
Le psaume 112 parle d’une personne qui craint le Seigneur.
Il est bon qu’un homme fasse grâce et qu’il prête, qu’il règle ses affaires d’après le droit !
Psaume 112. 5Il fait des largesses, il donne aux pauvres ; sa justice subsiste à jamais
Psaume 112. 9
Proverbes 29.7 dit :
Le juste sait reconnaître la cause des indigents, mais le méchant n’a pas cette intelligence.
Il y a neuf ans, John Stott a prêché sur ce texte. Il a dit que, lorsqu’à l’âge de 42 ans, il a été confronté ce texte pour la première fois et a été frappé par celui-ci, il a réalisé que selon le critère de ce texte il était méchant. Les justes connaissent la cause des pauvres mais les méchants ne s’en soucient pas. De quoi nous soucions-nous ?
Dans Jérémie 22.16, Josias, le Roi, défendait la cause des pauvres et des indigents et ainsi tout allait bien pour lui :
N’est-ce pas là me connaître ? Oracle de l’Éternel
Ne pas se préoccuper de la justice pour les pauvres c’est ne même pas connaître Dieu, dit Jérémie. Et nous pourrions ajouter des textes d’Ézéchiel 18, de Michée 6.8, d’Ésaïe 58, de Matthieu 25, ou de Jacques – dans son intégralité. « Faire de la pauvreté un souvenir » est inévitablement, et incontestablement, une question de justice dans la Bible. Ainsi c’est une question de justice bibliquement, mais aussi une question de justice pour l’Église. Parce qu’on revient à notre question d’ouverture – si Jésus a promis que si nous cherchions d’abord le Royaume de Dieu, alors toutes ces choses nous seraient données en plus, alors pourquoi y a-t-il tant de chrétiens dans le monde qui vivent dans la pauvreté et le besoin ?
Jenny nous racontait qu’elle vivait dans le bidonville de Kibera – le plus grand bidonville d’Afrique dans la ville de Nairobi. 1,4 millions de personnes y vivent. On estime qu’environ 90% d’entre eux vivent avec le VIH / SIDA. Il est presque certain qu’un très grand pourcentage de ces personnes dirait qu’elles sont chrétiennes. Il y a beaucoup d’Églises dans ce bidonville, mais elles sont étouffées et rongées par la pauvreté. Pourquoi ? Est-ce parce qu’en tant qu’Église globale, nous ne recherchons pas réellement la justice et la droiture de Dieu, même au sein de notre famille chrétienne ? Les disparités entre les différentes parties de l’Église sont flagrantes.
Dieu a fait une promesse à son peuple dans Deutéronome 15.4, il a dit :
Toutefois, il n’y aura pas de pauvre chez toi… pourvu que tu obéisses à la voix de l’Éternel, ton Dieu, en observant et en mettant en pratique tout ce commandement que je te donne aujourd’hui… un commandement de justice et de compassion.
L’Église des Actes a pris cela au sérieux. Cette première tentative, conduite par le Saint Esprit, de faire de la pauvreté un souvenir au sein de leur propre communauté signifiait, comme Luc nous le dit dans Actes 4.34, qu’il n’y avait pas de gens dans le besoin parmi eux parce qu’ils ont pris des mesures pour résoudre le problème de la pauvreté.
Qu’est-ce que l’Église mondiale pourrait faire de plus, de même que l’Église locale, pour effacer ce scandale, le fait que dans certaines parties du monde les chrétiens vivent dans une richesse flagrante et d’autres dans une pauvreté désespérée ?
« Faire de la pauvreté un souvenir » n’est pas seulement une question de justice dans la Bible, et pour l’Église, mais aussi pour le monde entier, bien évidemment – le monde dont Dieu est Roi. Car chaque type de besoin dans le monde que l’on peut nommer, est soit causé par une action humaine, plus particulièrement, l’injustice humaine – ou il est aggravé par elle. Même s’il s’agit de choses comme les catastrophes naturelles, des choses que l’on ne maîtrise pas. On trouve souvent, comme nous l’avons vu il y a quelques semaines à la Nouvelle Orléans, que les effets à long terme (quand on retourne des siècles en arrière, l’héritage de l’injustice historique qu’a été l’esclavage) rendent les choses encore pires pour ceux qui souffrent.
On estime qu’environ 300 000 personnes meurent en Afrique chaque mois à cause du VIH/SIDA. C’est à peu près le même nombre que ceux qui ont péri dans le Tsunami à Noël l’année dernière. Le VIH/SIDA produit un tsunami par mois en Afrique. Et pourtant beaucoup de personnes qui meurent pourraient vivre utilement et être productifs beaucoup plus longtemps qu’ils ne le font si les antirétroviraux étaient accessibles et abordables comme en Occident. Mais là-bas les traitements sont soit inaccessibles soit totalement hors de prix. Ce n’est pas seulement une question de charité mais aussi de justice.
Et que dire des règles du commerce mondial, dont on entend tellement parler au sein du G8 et de l’ONU, etc. Pour moi c’est tout de suite devenu plus clair lorsque j’ai entendu un fonctionnaire de l’UE dire la chose suivante : tandis qu’un tiers de la population mondiale vit avec un dollar par jour, chaque vache dans l’Union Européenne reçoit deux dollars par jour, juste pour manger de l’herbe. C’est l’échelle de nos subventions agricoles, en Europe et en Occident en général.
Nous sommes obligés de nous demander « Le juge de toute la terre ne fera-t-il pas justice ? » Lorsque nous sommes faces à des catastrophes, nous hurlons parfois cette question : « Pourquoi Dieu permet-il cela ? » Et j’entends Dieu qui regarde notre monde en disant « Comment pouvez-vous permettre de telles choses ? Ce sont des choses que vous pourriez éviter s’il y avait de la justice, mais vous ne le faites pas. »
Non seulement “Faire de la pauvreté un souvenir” est une question de Royaume et de justice mais pour finir c’est aussi une question de mission. Et ce n’est pas juste une option supplémentaire, que nous pourrions ajouter après coup à une mission principale que nous devrions accomplir.
C’est une question de mission car toute notre mission découle de la mission de Dieu. Et c’est la mission de Dieu, comme la Bible nous le montre à maintes reprises, de s’occuper de tous les effets du péché dans la vie humaine. Et c’est la puissance de la croix qui s’adresse à chaque aspect de la détresse humaine – personnelle, sociale et même cosmique. Et notre mission doit répondre dans la même mesure à toute la détresse humaine. L’Évangile est la bonne nouvelle de Dieu à tous les types de besoin, de toute la personne.
C’est pourquoi la mission est intrinsèquement holistique. Elle inclut notre évangélisation et notre action sociale. Les chrétiens, qui sont engagés dans la mission mondiale biblique, ne peuvent pas contourner les questions de détresse dans le monde. Et les chrétiens qui sont engagés dans la lutte contre la pauvreté, dans le nom de Christ, et en tant qu’agents du royaume de Dieu, ne peuvent pas nier que cela appartient à la mission à laquelle il nous appelle.
Alors prenons ce texte à cœur. Que nous puissions pour la question de la pauvreté mondiale, comme pour tous les problèmes que nous rencontrons, être parmi ceux qui cherchent premièrement le Royaume de Dieu et sa justice pour sa gloire ultime.
Amen.
Prions.
Ô Dieu, notre Père, nous réalisons que devant beaucoup des critères de ta Parole, nous échouons lamentablement. Nous demandons, ô Seigneur, ton pardon.
Nous prions que nous ayons l’humilité de confesser, chacun d’entre nous, là où nous nous trompons, là où nous échouons.Aide nous ô Seigneur. Nous savons que nous voulons être élevés ce soir. Nous ne voulons pas uniquement nous sentir coupables devant toi. Nous savons qu’en toi il y a le pardon, il y a la restauration – Tu peux nous élever et nous envoyer une fois de plus dans ton monde, pour être agents du Royaume de Dieu, pour amener les gens à la connaissance du Christ vivant comme Seigneur et Sauveur et pour être agents de miséricorde, de compassion, et de justice dans ce monde de détresse.
Peux-tu faire ces choses pour nous, Seigneur, dans nos cœurs, et en tant que communauté ?
Au nom de Jésus
Amen.
Le texte anglais ne cite pas le passage biblique de façon strictement littérale. La traduction suit l’anglais.
Goyo dit
Magnifique étude je trouve , Amen !
J’ai appris énormément sur ce sujet … Cherchez premièrement …..