Auteur : Dr. Storkey
Le Dr Storkey est intervenue peu de temps après que le premier ministre Tony Blair ait averti que l’impact du changement climatique pourrait être plus important que ce que l’on avait pensé dans un rapport du nouveau gouvernement (publié récemment) au sujet du réchauffement de la planète.
Le rapport d’Exeter évoque la crainte que les plaques de glace de l’Antarctique ainsi que celles du Groenland risquent de fondre, entraînant une montée du niveau des mers.
Ce qui suit est l’intervention du Dr Storkey lors de l’ émission « Thought of the Day » sur BBC Radio 4, le 31 janvier 2006.
Le rapport d’Exeter a dit de manière sobre qu’à l’heure actuelle il y a « une plus grande clarté et une incertitude moindre » sur les impacts du changement climatique, avec des risques plus importants que ce que l’on avait pensé. C ’est une confirmation de plus de la part de scientifiques que la planète se réchauffe au-delà de son cycle naturel et que les facteurs humains en sont responsables. Nous devons réduire le plus rapidement possible notre consommation d’énergie et l’émission de gaz à effet de serre.
Alors pourquoi ne le faisons-nous pas ? Pourquoi a-t-on l’ impression que le gouvernement ainsi que la population ne semblent pas être à la hauteur de cette tâche ? Pourquoi sommes-nous plus enclins à huer les solutions pratiques de base au lieu de les adopter : le vélo, le bus, le train au lieu de la voiture, les pulls en laines à la place d’énormes factures de chauffage ? Je ne peux que penser qu’ il y a un lien avec notre vision tunnel ; d’ une façon ou d’ une autre, nous paraissons emmurés, enfermés réduits à une seule perspective – celle du développement du style de vie et la croissance économique…
Ce que nous avons vu au bout du tunnel au cours de ces 50 dernières années est un avenir plus vaste ; comme l’a exprimé un homme politique cette semaine une plus grosse part d’un plus grand gâteau. De plus nous vivons poussés vers de plus grandes maisons, de plus grosses voitures, des compagnies plus importantes et de plus gros marchés avec des multinationales plus importantes et plus puissantes au niveau économique que beaucoup de pays en développement. Aucun homme politique n’oserait désavouer la croissance économique qui nous offre plus chaque année. Si nous nous développons, nous dit-t-on, alors tous les types de problèmes sociaux, le crime par exemple, pourront être résolus. Comme un scientifique le remarque, c’est comme si nous devions garder notre pied sur l’accélérateur économique afin de créer plus de richesse ; ensuite nous pourrons nous permettre de nettoyer le désordre que nous laissons derrière nous.
Mais nous ne créons pas seulement du désordre. C’est un changement de la structure même de notre planète. Nous voyons aussi les effets du style de vie et de la consommation se lier étroitement au niveau mondial : le changement climatique, la dette mondiale, la vulnérabilité du Tiers Monde, l’injustice dans le commerce. Ceci amène l’éminent climatologue Sir John Houghton à se demander si nous pourrions même être enfermés dans un monde immoral jusqu’au noyau et nous diriger dangereusement dans la mauvaise direction ?
Alors comment élargir notre vision. Il y a beaucoup de sagesse dans la Bible. L’auteur du livre de Job nous donne un conseil : « Mais interroge donc les animaux sauvages, dit-il, ils t’instruiront et les oiseaux du ciel, ils te renseigneront. Ou bien parle à la terre et elle t’instruira, et les poissons de la mer pourront t’en informer. » Jésus met en évidence la splendeur de la flore qui ne s’emmêle pas avec la cupidité des hommes. L’auteur de l’Épitre aux Hébreux nous exhorte à être heureux avec ce que nous avons. La sagesse dont nous avons besoin pour notre avenir semble reposer sur la reconnaissance du fait que nous ne sommes qu’une partie de la création de Dieu et que nous avons besoin de vivre en harmonie avec ses autres composants.
S’adresser à la terre demande de l’humilité. Jésus dit : « Heureux ceux qui sont humbles car Dieu leur donnera la terre en héritage. » Le rapport d’Exeter suggère que ce n’ est qu’à la condition d’être humble qu’il y aura une terre viable dont d’autres hériteront.
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