Auteur : Beulah Wood
Imaginez que vous êtes soit Félix ou Félicité, un/une journaliste Romain(e) du premier siècle après Jésus-Christ. Vous décrivez un nouveau phénomène que vous avez vu dans la société – le surprenant mélange des gens de toutes classes sociales. Vous commencez par une visite à Jérusalem.
Consultation du Défi Michée en Malaisie Oct 07
Le Miracle dans les Maisons des Premiers Chrétiens
du Premier Siècle après Jésus-Christ – Première Partie
A] Réunion de prière chez Marie à Jérusalem (de Actes 12:12-17)
Vous commencez par la réunion fraternelle à la maison de Marie, mère de Jean Marc.
Vous parcourez un chemin pierreux dans le nord-ouest de Jérusalem, prenant garde à vos pas car le chemin est très accidenté, à l’évidence il n’a jamais étais utilisé par les roues. D’ailleurs, un convoi d’ânes est passé par là cet après-midi, quarante bêtes appartenant à un négociant qui a acheté ce matin au marché de la poterie et de la laine. Vous évitez avec soin les ornières afin que vos sandales restent propres. La porte est ouverte par Rhode et Marie s’approche pour vous accueillir.
“Entrez, entrez. Je suis si contente que vous nous ayez trouvé dans la pénombre. Je me demande combien de gens viendront ce soir. Ce doit être assez effrayant sur la route quand on sait ce qu’ils ont fait lundi à notre ami Jacques.”
Vous le sentez vous-même. Ce serait si terrible si le Roi Hérode faisait à Pierre ce qu’il a fait à Jacques, lui couper la tête avec son épée. Il faudrait venir prier pour Pierre. Vous vous glissez par le portail pour que Roda puisse le refermer aussi vite, et regardez la maison de Marie, la mère de Marc. Comme la plupart des maisons au nord-ouest de la citée où les familles des prêtres habitent, il y a trois pièces en bas où habite la famille, mangeant et dormant sur les tapis ou des sofas. Au milieu de la cour il y a une cuisine surélevée avec des ustensiles en terre cuite, alors que de lourdes jarres, des bols et des pots sont suspendus au mur. Des petits bols sans poignée serviront de tasses pour les boissons et la soupe.
Vous regardez Marie qui négocie l’escalier avec un plateau de petits gâteaux de miel, du blé et du concombre pour les visiteurs, suivi par Rhode portant de l’eau à boire dans des petits bols en terre cuite. Vous la suivez, en montant l’escalier en pierre vers la grande pièce au premier étage, où les gens ont enlevé leurs manteaux et sont assît sur les nattes dans la lumière incandescente de lampes à mèches. Avec un sourire pour tout le monde, Marie et Rhode apportent de l’eau et des petits gâteaux. Jean soulève le couvercle d’un long récipient en bronze, et retire un parchemin. Il lira un passage de l’Ancien Testament. Vous parlez avec Marie pendant que d’autres visiteurs entrent petit à petit.
“Oui, depuis que Jacques est mort, nous devons beaucoup travailler pour rassembler les gens, mais je continue à accueillir tout le monde parce que je sais au fond de mon coeur que Jésus est le Messie, et je veux que les autres le sachent, qu’ils prient et reçoivent l’enseignement. Ma maison est si facilement vue comme un lieu de rencontre, que je n’ai même pas besoin d’inviter les gens à venir. Ils savent que Jean, Rhode et moi, nous les accueilleront à toute heure. »
Vous regardez pendant que Rhode, Jean et Marie servent les visiteurs qui se sont précipités dehors. Vous êtes étonnés alors que vous prenez conscience ce que vous voyez.
De l’autre coté de la pièce se trouve un joaillier et sa femme. Vous devinez son métier grâce au bijou appelé un « Jérusalem doré » qui décore les cheveux de sa femme et une chaîne en or autour de son cou ; lui il porte trois grosses chevalières et tient sur ses genoux une belle cape avec une bordure de pourpre. Ils sont, sans doute, très riches. Vous supposez que l’homme à leurs coté est un négociant du parfum et d’encens, car il y en a beaucoup qui vendent au temple et qui marchandent autour de la Méditerranée. Cet homme possède une petite jarre en pierre attachée à sa taille. Mais en plus de ces négociants aisés, nous voyons un groupe d’hommes, recevant eux aussi les gâteaux de Marie et de Rhode ; leurs visages étant façonnés par le vent et le soleil. Ils sont arrivés des collines, leurs vêtements toujours poussiéreux, l’un d’eux semble être un laboureur et les autres des bergers peut être ; ils ont apportés leur laine au marché et se sont arrêtés chez des amis pour passer la nuit dans la citée. Ils sont tous vêtus de laine blanche filée. Ce sont les gens simples de la terre – quatre vingt dix pour cent des paysans et artisans. Plus loin dans le cercle, un prêtre et sa femme sont aussi vêtus de blanc, mais leurs vêtements sont bordés d’une couleur. Les prêtres, en général, se différencient des gens modestes, mais cette famille est différente uniquement parce qu’elle porte le lin originaire de Galilée, et non la laine de Jérusalem.
Ils boivent dans des bols en terre cuite, les uns après les autres. Ensuite Jean rince les mêmes bols et les ramènes pour le prochain groupe. Le laboureur, les bergers et les prêtres buvant tous dans de mêmes tasses ! Quel mixage des classes sociales. C’est en vérité une nouvelle coutume. Même de nos jours, nous trouverions étonnant de voir dans une maison traditionnelle ou dans un hôtel en Inde, les gens des castes élevées buvant de la même coupe que les membres des castes inférieure, même si la coupe serait lavée. Cela ne pourrait pas se faire.
Qui d’autre avons nous ici ? Ces jeunes hommes doivent être des chasseurs de gibier de plume avec leurs frondes glissés dans leurs ceintures de corde. Il y a un vieux potier ; sa robe tachée d’argile après une longue journée de travail. Et les femmes ne sont certainement pas aussi riches que les femmes élégantes du prêtre et du joaillier. Ces femmes ont les mains larges résultant d’un travail manuel. Combien d’heures ont-elles passés à traire la vache familiale et à travailler le jardin afin de faire pousser des pois chiches, le concombre et de la menthe ? Et maintenant qui est-ce ? Un tanneur, avec son aiguille pour travailler le cuir suspendue autour de son cou ? Mais la tradition dit qu’un tanneur apporte l’impureté dans une maison. Marie doit le savoir, mais elle l’a accueilli et elle a aidé les autres à l’accueillir. Nos yeux sortent de nos têtes.
Les gens enlèvent leurs sacs en tissu de leurs épaules et se penchent contre le mur. Le culte commence par une prière pour quelques-uns présents. Une femme voisine est évidemment enceinte. Il semble que l’accouchement n’est pas loin. Un mari et une femme touchent ses épaules et prient pour elle. Un homme touchant une femme ! Encore une fois nous sommes surpris. La femme prie aussi. Nous supposons qu’elle est illettrée ; elle prie d’une manière désorganisée. Personne n’est offusqué. Sa prière est importante. J’ai été un membre d’une église au Népal où les femmes illettrées étaient présentes parmi les hommes hautement éduqués. J’ai vu que les femmes illettrées étaient respectées.
Vous venez de voir quelque chose dans la maison de Marie que vous n’avez jamais vu auparavant.
B] Disons que vous, Félix ou Félicité, voyagez maintenant environs 70 Kms nord-ouest vers la citée portuaire de Césarée. Là bas vous interviewez Philippe, l’Évangéliste.
Quand il y avait une persécution à Jérusalem, il s’est rendu compte que le message de l’Évangile était destiné non seulement aux juifs, mais à tout le monde. Il est allé à la ville de Samarie, vers des gens qui n’étaient pas considérés véritablement comme juifs, il a raconté l’histoire de Jésus-Christ et il a accompli plusieurs miracles. Les foules sont venues l’écouter. Les apôtres Pierre et Jean sont venus vérifier ce qui se passait, surpris que ces Samaritains moitié juifs croient en Jésus. Philippe avait devancé Pierre et Jean par sa pratique et sa théologie, premièrement par son enseignement dispensé aux Samaritains concernant Jésus, le Messie et ensuite en les baptisant. Cependant, ils étaient convaincus et se sont joints à lui, ont enseigné à propos de l’Esprit Saint, ont imposé leurs mains à d’autres personnes afin qu’ils reçoivent l’Esprit. Les Samaritains ont visiblement reçus le Saint Esprit. Suivant la pratique de Philippe, Pierre et Jean ont prêché l’Évangile dans d’autres villages Samaritains. L’Évangile aux marginalisés.
Vous rendez vous compte que Philippe a inspiré une approche nouvelle, une ouverture aux autres cultures, en offrant l’Évangile. Il est allé tout simplement là où les gens avaient besoin d’entendre le message de Jésus, et il a prêché la bonne nouvelle, même quand il n’était pas en phase avec la pratique des apôtres et les dirigeants et l’Église de l’époque. Ils ont pensé, comme beaucoup de gens à travers l’Histoire, que la bonne nouvelle de l’Évangile était uniquement pour les gens comme eux. Vous commencez à réaliser que Philippe était vraiment quelqu’un de remarquable.
Et après vous entendez que Philippe voyageait vers le sud, au désert de Judée, là il a rencontré un homme encore plus ‘non juif’, encore moins acceptable par les rites, un noir de l’Éthiopie un eunuque, et Philippe l’a emmené à croire en Christ comme son Sauveur. La loi juive n’acceptait pas un eunuque (Deutéronome 23:1). Cette cassure avec la coutume était encore plus choquante. Mais c’était par un ange qu’il a reçu l’appel d’approcher l’eunuque. On ne peut pas le contredire. N’admirez-vous pas Philippe d’avoir eu une telle volonté de quitter sa propre culture afin d’apporter l’Évangile à une personne marginalisée. Chose étonnante, Philippe est même allé vers les Philistins de Gaza, des ennemies détestés depuis des siècles, et il les a aussi annoncé l’Évangile.
C] Corneille, le Propriétaire
Vous rencontrez aussi à Césarée Corneille, un militaire Romain du Régiment Italien, un non-juif ; son histoire est surprenante. Bien que lui et sa famille craignaient le Dieu Tout-Puissant, priaient le Dieu des juifs, et faisaient des dont aux gens dans le besoin, ils voulaient s’instruire encore plus. Corneille avait reçu une vision prophétique ; il devrait faire venir Pierre, et Dieu a envoyé trois fois une vision à Pierre parlant de la nourriture pure et impure. Pierre a donc comprit qu’il devrait même raconter l’histoire du Christ aux gentils quand ils le demandaient. A ce moment il s’agissait du serviteur fidèle de Corneille et deux soldats. Grâce à Pierre, Corneille est venu à croire en Christ. Réfléchissez à cela. Pour que Pierre réagisse il fallait qu’il reçoive trois fois sa vision. Après avoir reçu seulement une vision, Corneille, le Gentil a toute suite réagi.
Les proches de Corneille vous racontent comment Pierre était surpris d’apprendre dans cette maison, que Dieu ne fait point acception de personnes, mais qu’en toute nation celui qui le craint et qui pratique la justice lui est agréable.1 Bien que la réalisation ait prit du temps avant d’être mis en pratique. Seulement, peu de temps après, quand Pierre est allé à Jérusalem et que les croyants conservateurs juifs l’ont accusé de manger avec les hommes incirconcis, il était prêt à débattre du fait que les non-juifs pouvaient accepter l’Évangile et devenir les disciples de Jésus, à cause de ce qu’ils ont apprit dans la maison de Corneille.
Vous commencez à comprendre qu’il y a quelque chose d’étonnant qui arrive dans les chaumières, initié par les propriétaires. Vu la diversité raciale et religieuse de la ville de Césarée, l’acceptation de cette diversité dans les églises était primordiale.
Ceci se passe dans les maisons, le foyer de la famille, et des personnes si différentes se traitent comme des membres de la même famille. Ceci est un nouvel enseignement. Ce n’est pas simplement que les gens déclarent que Jésus a enseigné comment être libéré de ses péchés. Ceci est une nouvelle méthode de vivre – de traiter les gens, à qui normalement vous ne partagez même pas un mot, comme s’ils sont frères et sœurs. Vous commencez à demander à ces croyants en Christ ce que leur maître leur avait enseigné sur la famille, et vous êtes abasourdis.
D] L’enseignement de Jésus à propos l’Église en tant que Famille
Vous découvrez que Jésus a enseigné à ses disciples de se reconnaître comme étant une famille. Ceci est nouveau. La religion juive et la vision de la famille juive se sont retournées. Les membres avaient tendance à croire, « Nous sommes dans un environnement hostile. Faisons en sorte de rester ensemble et de s’entraider.” Ils aimaient rester à leurs places ; des héritiers d’une position et d’un statut devant Dieu, remontant jusqu’à Abraham, Isaac et Jacob ; un héritage de père en fils. Le fait d’être juif a apporté des avantages, surtout s’ils restaient ensemble, en famille, une lignée pure ; ils ont gardé précieusement « leur Dieu » et n’ont jamais pensé à offrir les bénéfices que Dieu apporte aux autres.
En contraste, Jésus a enseigné une vision complètement nouvelle de la famille. Il accueillait les non-juifs, sans le rituel du bain et de la circoncision, et les a invité à manger à table. C’était un signe à cette époque de la fraternité et à notre époque de l’amitié, et un signe de la disparition de l’opinion de ‘supériorité’. Les juifs disaient uniquement « frère » à quelqu’un qui avait un lien familial, mais Jésus a accueilli tous ses disciples comme si ils étaient des membres de sa famille.
“Et puis sa mère et ses frères sont venus ; et se tenant dehors, l’envoyèrent appeler …. « Qui est ma mère, et qui sont mes frères ? Car quiconque fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma sœur et ma mère ».2 Jésus a prit l’idée de la parenté et l’a appliqué à tout homme et femme qui servait Dieu, et l’a rendu encore plus important que sa chair et son sang. Ceci aurait été choquant pour la culture de la Méditerranée. Aujourd’hui ceci sera toujours choquant pour la plupart des cultures d’Asie.
Une fois Pierre s’est mit à dire à Jésus, “Regarde, nous avons tout quitté, et nous t’avons suivi. » Jésus a répondis, “En vérité je vous le dit, il n’y a personne qui, ayant quitté à cause de moi, et à la cause de la bonne nouvelle, sa maison, ou ses frères, ou ses sœurs, ou sa mère, ou son père, ou ses enfants, ou ses terres, qui ne le reçoit au centuple, présentement dans ce siècle-ci, des maisons, des frères, des sœurs, des mères des enfants, et des terres, avec des persécutions, et, dans le siècle à venir, la vie éternelle.”3 Dans la nouvelle « famille » les serviteurs dévoués de Dieu recevront un nouveau repas, non pas la Pâques, mais la Communion en tant que frères et sœurs, et ils hériteront des avantages ensemble, pas comme frères et sœurs par la naissance, mais en tant que frères et sœurs par une nouvelle naissance. Est-ce une des raisons pour laquelle l’enseignement de Christ s’est étendu si vite ?
Les mots utilisés par Jésus sont significatifs, surtout « Père ». Le mot père utilisé pour nommer Dieu apparaît uniquement 11 fois dans l’Ancien Testament. Mais après, uniquement dans l’Évangile de Jean le mot Père pour Dieu, souvent utilisé par Jésus, apparaît déjà 122 fois. Une recherche informatique a trouvé dans les écritures de Paul trois idées de paternité importantes. Un écrivain a compté un ratio élevé de 3.29 mots ‘familiaux ‘ pour 1000 en 2 Corinthiens et 15.54 pour 1000 mots en Philémon.4 Quarante fois il utilise des termes pour « père », 118 fois les mots ‘frères et sœurs’, et 14 fois des mots autour de « l’héritage ». Ceci nous dirige vers quelque chose de très importante. Les mots « familiaux » sont utilisés plus fréquemment dans les écritures de Paul que toute autre écriture. Quand Paul a envie de réparer les divisions en 1 Corinthiens et construire des liens avec Philémon, son objectif est de réconcilier avec des termes en lien avec la famille. Quand il veut fortifier la fidélité en Romains 16, il utilise encore le mot “frère” et il emmène encore plus de gens à la foi.
Nous pouvons simplement conclure que ce principe de la nouvelle famille de Dieu a bien réussi dans les réunions, dans les maisons. Le passage de Galates 3 :28 n’était pas une phrase toute seule. Cela faisait partie de la définition d’un nouveau mouvement, une vie modelée par Christ et la croissance fructifiée par les hommes et les femmes qui dirigeaient les cultes dans les maisons. “Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, ni homme ni femme ; car tous vous êtes unis en Jésus Christ.”
E] Quand on est journaliste il est plus facile de voyager vers votre destination par bateau. Vous pouvez étudier le phénomène sociologique cité en introduction à Philippe sur la côte de la Macédoine. Votre hôtesse est l’accueillante propriétaire Lydie.
Le ‘système familial antique’ donne la couleur à la vie. Il est plus large que le système de la famille nucléaire ou de la famille étendue. Ce coté inclusif donne de la protection et un statue à beaucoup de gens. Les individus ne vivent pas comme célibataires, ni non plus en couple. Les domestiques et les esclaves habitent avec la famille, le chef de la famille étant responsable légalement de leur bien-être doit leur procurer un foyer, des vêtements chauds et de la nourriture ; de plus, il doit défendre leurs droits légaux. Le fait de faire partie d’un foyer vous accorde une position dans la société, et ainsi les esclaves ne peuvent pas être maltraités.
Lydie accordait aux membres de ‘sa famille’ une journée de repos le samedi. Un samedi, quatre hommes bien élevés, ont rejoint son groupe de prière pour les femmes. Deux étaient Juif, mais pas originaire de Jérusalem, Silas et Paul, un autre était de sang juif, Timothée, et le quatrième était un gentil, Luc. Ils ont raconté beaucoup plus de choses concernant Dieu que le foyer avait déjà connu, et au sujet de Jésus, fils de Dieu, mort pour les hommes et ressuscité. Lydie a choisi de se faire baptiser, ses enfants et ses serviteurs l’ont rejoint. Personne n’était surpris quand Lydie a invité les visiteurs à quitter leur auberge et à rester dans sa maison, en disant, “Si vous me considérez comme une croyante, venez et restez chez moi.” Elle n’avait pas de difficulté à les persuader, et ses serviteurs rentrèrent vite à la maison pour préparer du pain et de la soupe.
Mais plus tard ils ont eu de gros ennuis avec les autorités de la cité, ils ont été jetés en prison. Ce qui était très étonnant c’était de trouver le lendemain, suite à un tremblement de terre, que le geôlier s’était converti et qu’il était réellement transformé, certainement effrayé, mais changé. La ‘famille’ du geôlier a suivi son maître, et a cru dans le Seigneur Jésus. Voilà comment marchait ‘la famille’. Pour finir, les chefs de la cité ont poliment accompagné Paul et Silas de leur prison et ont demandé qu’ils quittent la ville.
Entre temps, Lydie a envoyé une autre invitation a des hommes et femmes hébreux pour qu’ils rencontrent Paul avant qu’il parte, à un Macédoniens, à un prêtre juif qui, chose étonnante, est lui aussi citoyen Romain, à quelques-uns des ses amis, à quelques autres personnes en partie juifs, un geôlier qui parle le Latin et sa femme, d’autres qui parlaient Latin comme les geôliers et à une fille Macédonienne possédée par un démon. Mais regardez comme est grand le cœur de Lydie. Tout le monde se sent chez lui dans sa maison, et ils s’entendent tous. L’hospitalité. Quelle langue parleraient-ils ? Un dialecte de Macédoine ? Latin ? Grec, Hébreu ? Probablement le Grec. Chez Lydie ils ont du commencer à enseigner des cantiques de louange, l’histoire de l’Ancien Testament en rapport avec l’Evangile, le sens de Dieu le Créateur, et comment prier un Dieu que nous ne voyons pas.
Les églises de Philippe grandissaient. L’église dans la maison de Lydie est incroyable. Il y avait simplement beaucoup d’amour à partager avec tout le monde. Paul leur a rendu visite deux autres fois, trois années après et a commencé à bien connaître le groupe. Si bien qu’il observait que cet amour était une force pour attirer d’autres gens à Jésus. Il a écrit, “Que votre douceur soit connue par tous les hommes.”1 A vrai dire, Paul avait besoin de cet amour pour vaincre les obstacles et les différences de caractère. Il disait, “Si donc il y a quelque soulagement dans la charité, s’il y a quelque union d’esprit, s’il y a quelque compassion et quelque miséricorde, rendez ma joie parfaite, ayant un même sentiment, un même amour, une même âme, une même pensée. Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l’humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes. Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts ; considère aussi ceux des autres.”2
F] Les Chrétiens et l’hospitalité
Ici, il y a un autre facteur spécifique à la foi chrétienne, la philosophie chrétienne à propos l’hospitalité, donner et recevoir l’amitié et la fraternité dans les maisons privées qui étaient déjà en développement parmi les jeunes églises. Ananias avait accueilli Paul à sa maison à Damas.3 Barnabas a témoigné pour Paul aux dirigeants à Jérusalem.4 Siméon le tanneur a invité Pierre à dormir chez lui, et à Antioche Paul et Barnabas ont séjourné dans leurs maisons.5 La coutume était la même partout pour les chrétiens dans l’Empire Romain, à Jérusalem, Philippes, Tyr et près de Rome.
Plus tard Pierre décrivait la fraternité et l’amour que les croyants témoignèrent les aux uns aux autres : « Ayant purifié vos âmes en obéissant à la vérité, pour avoir un amour fraternel sincère, aimez-vous ardemment les uns les autres, de tout votre cœur » « Avant tout, ayez les uns pour les autres une ardente charité, car la charité couvre une multitude de péchés. Exercez l’hospitalité les uns envers les autres, sans murmures. »6
Jean demanda aux gens d’aimer les étrangers,7 et l’auteur aux Hébreux l’a appliqué à ceux en prison. « Persévérez dans l’amour fraternel, à vous aimez comme des frères et des sœurs. N’oubliez pas l’hospitalité aux étrangers, car en l’exerçant quelques-uns ont logés des anges, sans le savoir. Souvenez-vous des prisonniers, comme si vous étiez aussi avec eux en prison ; de ceux qui sont maltraités comme étant vous-mêmes souffrant. »8 Le message était souvent répeté. “Enfin, vivez en harmonie les uns avec les autres ; soyez charitable, aimez vous les uns les autres, ayez de la compassion et l’humilité.”9
C’était sans doute avantageux de former des églises dans les maisons, dirigées par des femmes et des hommes, au lieu de les avoir dans des bâtiments publics. L’une des raisons pourrait être le Facteur d’Hospitalité. C’est plus naturel pour la circonstance, plus chaleureux de se réunir dans des maisons que dans un bâtiment public. Si le jour ou la nuit il fait froid, on trouvera un feu. Si les gens ont faim ou soif, ils seront servis aussitôt. Si la personne a besoin d’amis, les voilà. Si les gens ont eu une journée long et difficile, voici des gens avec qui on peut partager. Si une personne aime parler tard dans la nuit, elle s’assoit et elle parle avec quelqu’un.
Mais il y a autre chose. Où les barrières furent-elles brisées dans la société avec l’arrivé du christianisme ? Dans les maisons, par les mains des femmes et des hommes réunis. La barrière entre juif et grec, pour qu’ils ne mangent pas ensemble ? Supprimé par les mains de l’hôte et de l’hôtesse dans l’église de maison, avec la distribution de la nourriture pour tout le monde. La barrière entre l’esclave et l’homme libre qui a donné à quelques uns la possibilité de se déplacer librement dans les rues et gagner leur vie, et qui a tenu d’autres, bien qu’avec respect, attaché à leur maîtres ? Supprimé au moment où ils ont mangé ensemble, comme elle était supprimée dans la maison de Lydie. La séparation sociale des hommes et des femmes ? Cela commença à disparaître avec les actions de Jésus. Maintenant, avec l’hospitalité que des hommes et des femmes témoignaient aux gens qui passaient leurs portes, la séparation disparaissait, supprimée par la création d’une église de maison.
Sans cette touche accueillante des hôtes et des hôtesses, l’église du premier siècle aurait trébuché et s’effondrerait à une acceptation lente. Paul la voyait quand il était encore nommé Saul. Il avait la permission de persécuter des hommes et des femmes. Pourquoi ? Est ce que les Juifs avaient l’habitude de réprimer les mouvements sociaux en attaquant les femmes ? Il a vu le pouvoir des femmes qui ont cru en Jésus, le Messie qui était venu, et il voulait écraser leur influence aussi.
G] Votre prochain arrêt, Félix ou Félicité, devrait être Corinthe, afin d’apprendre les enseignements donnés dans les Eglises de Maison.
Cela faisait partie d’une stratégie clé que Paul, Silas et Timothée enseignaient dans la maison de Titus Justus. C’était fondamental, surtout pour ceux qui ne pouvaient pas lire (à peu près 4/5 des gens) dans les rassemblements qui ont grandis autour de la cité. Les maisons les plus grandes possédaient des cours ouvertes, au centre ou sur le coté, avec des colonnes. Le plus souvent la salle à manger était la salle de réunion, et bien que seulement neuf personnes pouvaient manger allongées sur les sofas, une pièce pouvait accueillir 20 à 30 personnes assisses par terre sur des nattes.
Au début une certaine opposition venait des Juifs, mais les propriétaires pouvaient choisir ce qu’ils faisaient dans leur propre maison ; selon la loi, ils étaient responsables et les Juifs ne pouvaient pas s’opposer à eux. Mais les réunions ont attiré aussi les non Juifs, qui venaient en grand nombre dans les maisons. A Corinthe nous connaissons six maisons différentes, celle de Crispus (Actes 18 :8, 1 Corinthiens 1 :14) Titus Justus (Actes 18:7), Priscille & Aquila (Actes 18:1-3), Gaius (Romans 16:23, 1 Corinthiens 1:14), Chloé (1 Corinthiens 1:11) et Stephanas (1 Corinthiens 1:16 ; 16:15, 17). Plus tard il y avait une autre au Port de Cenchrée, port où Phoebe était ministre.
Les réunions avaient beaucoup de points positifs. La nouvelle définition de la « famille » les a rassemblées dans des maisons ouvertes aux gens de races différentes et de situations financières différentes, “homme ou femme, Juif ou Gentil, esclave ou homme libre”. Ils ont accueillis ceux qui ont suivi Jésus et ceux qui voulaient apprendre. Ils ont accueillis des gens ayant des talents variés et compris ce que Paul disait quand il écrivit concernant l’unité et la réception des talents, “L’oeil ne peut pas dire à la main, ‘Je n’ai pas besoin de toi !’ et la tête ne peut pas dire aux pieds, ‘Je n’ai pas besoin de vous !’ » Quand les membres ont été confronté aux “mots” de la famille, l’exclusion de la synagogue, l’ostracisme parce qu’ils ne participaient pas à l’idolâtrie, des choses qui n’étaient pas une persécution excessive ni sérieuse, ils savaient qu’ils pouvaient se tourner vers leur nouvelle famille, où chacun était reçu comme quelqu’un d’important.
Paul utilisait la métaphore du “corps” comportant des membres avec des utilités différentes comme le corps humain. Il s’agit d’être unifié par l’amour réciproque comme un corps fonctionne intrinsèquement afin de permettre le bon fonctionnement de chaque membre ; l’avantage est donné à chaque membre et chaque membre agit pour le bien de l’unité entière. C’est l’unité dans la diversité. Paul a écrit, “Or à chacun la manifestation de l’Esprit est donnée pour l’utilité commun …Car comme le corps est un et a plusieurs membres, et comme tous les membres du corps, malgré leur nombre, ne forment qu’un seul corps, ainsi en est il en Christ. Nous avons tous, en effet, été baptisés dans un seul Esprit, pour former un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit libres, et nous avons tous été abreuvés d’un seul Esprit.”10
Dans les églises de maisons les gens se sentaient liés les uns aux autres comme des membres d’une même famille. On s’entr’aimait, et chaque personne était appréciée selon qu’elle donnait ou recevait de l’aide. Cela faisait partie de la définition des chrétiens qui ne permettrait pas la division de classe ni de race, qui ne se vexent pas à cause de la distribution inégale des dons. Chaque don avait sa propre valeur et tous étaient nécessaires. Avant que l’enseignement de Christ ait atteint la population de Corinthe le plus grand honneur était donnée à ceux qui étaient libres, masculins et citoyens Romains. Maintenant les esclaves, les Juifs et les autres races et classes sociales étaient considérés égaux et tous donnèrent leur contribution.
C’était évident quand ils se sont rassemblés. Quelques-uns chantaient, d’autres partagaient de récentes informations, d’autres enseignaient ou donnaient des interprétations que Dieu leur avait données. Quelques-uns donnaient des prophéties, d’autres parlairent en langues pendant que d’autres les interprétaient. Chaque talent était utile et construisait la force spirituelle des croyants. Peut-être, au delà de tous les aspects que les dirigeants et les maisons églises apprenaient à Corinthe, le point central était-il l’Amour. Quand quelques uns ont eu le désir de se diviser en groupes suivant, soit Paul, soit Céphas ou Apollo, Paul a banni les clans. A Corinthe, tout le monde était accepté et accueilli. Comme dans d’autres églises de maison, l’accueil était primordial à Corinthe, l’accueil dans les maisons privées, l’accueil par ceux qui avaient des maisons plus grandes à ceux qui venaient de toute situation sociale. Peut-être Paul a-t-il écrit au sujet de l’Amour parce qu’il savait que les Corinthiens comprenaient le vrai sens du mot, et peut être ce message n’est-il pas assez entendu par nous aujourd’hui.
Quand j’aurais même toute la foi jusqu’à transporter des montagnes, si je n’ai pas la charité, je ne suis rien.… La charité est patiente, elle est pleine de bonté … La charité ne s’enfle point d’orgueil, elle ne fait rien de malhonnête, elle ne cherche point son intérêt, elle ne s’irrite point, elle ne soupçonne point le mal … elle excuse tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout.11
H] Une Église de Maison à Éphèse, Priscille et Aquila
Venez, Félix ou Félicité, c’est la dernière maison que nous allons voir. Éphèse est une ville énergique, multiculturelle où il y a des émeutes des fois. Ils auront besoin de leurs grands talents en hospitalité.
Félix / Félicité Tour 1
Votre bateau est arrivé à Éphèse ce matin et vous avez parcouru à pied la Rue du Port, 11 mètres de large et faite de pierre ; puis la rue du Port avec des magasins de chaque coté. Des gens marchaient de haut en bas dans la rue, des convois d’ânes bien chargés, des hommes portant des produits sur leurs dos destinés au port, des négociants criant afin de vendre leurs marchandises, et des enfants dirigeant leurs moutons à travers les collines.
Il était connu de tous que la rue principale d’une ville dans une province industrielle d’Asie avec tous ces marchands et son progrès, et les bâtiments, est spectaculaire. L’immense théâtre qui peut contenir 18000 personnes est situé au Mont Prion. Les maisons à droite du chemin sur la route pavée seront l’endroit où trouver Priscille et Aquila. Ce sont des logements de classe supérieure et ils sont près de la Salle de Lecture de Tyrannus.
Journalise : La grâce et la paix, Aquila et Priscille. Je suis ravie de vous rencontrer. Décrivez-moi votre foyer.
Priscille : Nous avons besoin de vivre dans une maison suffisamment grande pour inviter les gens aux réunions et à l’enseignement. Est-ce que vous avez entendu que Apollos était un de nos invités ici à Ephèse ?
Journaliste : Oui bien sûr. Il a une réputation d’être un très grand enseignant de l’Evangile de nos jours. Je l’ai entendu parler à Corinthe. Il montre comment les documents de la loi ancienne pointent vers Jésus Christ en tant que Messie. Très instruit. Décrivez-nous votre métier.
Priscille : J’aime bien les affaires. Cela veut dire que nous avons un grand foyer et beaucoup d’opportunités pour parler à nos visiteurs de Jésus. Nous tenons une maison ouverte. C’est quelque chose de très pratique que tous les disciples de Jésus peuvent faire, vu que la plupart habitent dans un bâtiment qui peut se prêter à une utilité pour Dieu. Paul nous a demandé de venir de Corinthe ici à Ephèse pour fonder spécifiquement une maison, parce qu’il avait vu ce que nous faisions et que nous voulions pousser l’idée encore plus loin.
Journaliste : Est-ce que cela a bien marché ?
Aquila : Etonnamment bien. Maintenant Paul suggère que nous partions à Rome afin de démarrer une église de maison là-bas. Les maisons sont la meilleure solution, après les synagogues, quand les chrétiens se trouvent rejetés. Paul s’est servi brièvement d’un forum ouvert à l’Areophage d’Athènes, et il a loué une salle à Tyrannus pendant un certain temps, mais nous insistons sur la maison. Attendez un petit peu et vous pouvez rencontrer certains de ces gens.
Journaliste : Merci, je prendrai des notes.
Aquila : Rappelez-vous comment Paul a considéré l’hospitalité comme étant une vertu primordiale pour les chrétiens. Il a souvent demandé aux gens d’être hospitaliers, et lui-même en avait besoin quand il était en voyage.12 Mais l’hospitalité décrit et met en pratique la nature même de l’Evangile. Dieu se comporte comme un hôte accueillant, distribuant aux gens le pain et le vin à table pour la communion.
Priscille : L’hospitalité unit les gens, oubliant les barrières du statut social, de la race, la différence entre les purs et les impurs, les hommes et les femmes. Paul refusait de compromettre ce mélange à table.13 Rien ne devait empêcher l’Evangile de l’unité. Souvenez-vous comment cela a crée une crise à Antioche, et comment il y avait besoin d’une grande conférence à Jérusalem.
Je trouve toujours fascinant de voir toute cette variété, et de voir comment les barrières ont été supprimées. Celles entres les riches et les pauvres ont été démolies très tôt, à Jérusalem avant la Pentecôte. Les barrières entre les Juifs conservateurs qui croyaient en Jésus à Palestine et les Juifs Helléniques de la région Méditerranéenne nécessitaient beaucoup de travail ; l’installation des diacres afin d’assurer l’équité dans la distribution, par exemple, quelque chose qui à la suite est devenu moins importante en revanche. Le sujet de la pureté ou impureté rituelle était une considération de discrimination raciale entre les Juifs et les non Juifs. Il me semble que nous avons fait beaucoup de progrès.
Journaliste : C’est déjà remarquable quand nous voyons autant de gens différents chez vous.
Aquila : Les croyants ont appris à manger ensemble et à partager la communion, partageant une coupe commune après la Pentecôte aussi. Et les hommes et les femmes servaient l’église ensemble dans les maisons privées. Venez et rencontrez quelques personnes. Je crois que vous verrez une autre dimension.
Voici Cléo et Avis. Vous avez sans doute remarqué leurs robes Romaines. Cléo est un ingénieur qui aide à concevoir les nouveaux bâtiments que la cité est en train d’ériger. Assis à coté de lui est Gordio, un marin. Sa langue natale est Luvian car il est originaire de Troie, mais maintenant il parle aussi un peu de Grec. Voici un de nos serviteurs, Cybèle, qui apporte une garbure pour Gershon et sa femme Zahava qui viennent de Galatie. Gershon vend des épices qu’il trouve dans sa ville natale de Jérusalem.
Journaliste : (En train de réfléchir) Ils sont Juifs ? Cybèle n’est pas un nom Juif, et elle fait de la cuisine et sert tout le monde. Une garbure – et Aquila ne s’arrête même pas pour demander si le potage est Kasher ou non ! Evidemment, ce couple ne pense plus aux coutumes de pureté, tout comme Paul a voulu.
Priscille, (devinant vos pensées) : Vous verrez cela uniquement dans un rassemblement de chrétiens, ne pensez vous pas ? Vous voyez les deux jeunes femmes de l’autre coté de la pièce avec leur cheveux attaché par des peignes. Helena et Sophronia ont grandis ici à Ephèse. Leur père est Grec, Myron, il est en train de parler avec les trois pécheurs d’Asie là bas. Il est bibliothécaire dans la ville. Vous voyez comment les prénoms vous indiquent l’origine des gensn ? A gauche vous verrez Katazuli et Lubarnas qui sont pèlerins de Galatie, ils sont venus louer au Temple d’Artémis, mais ils ont rencontré des croyants d’ici, des Grecs, Midas et Dora dans une auberge, et ils ont appris l’histoire de Jésus. Vous voyez le couple plus âgé là bas. Dans le même groupe, il y a deux juifs voyageurs qui mangent de la soupe avec eux, Yehoshua et Shalva. Assis sur les nattes est Aphrodisie, Félicie et Anatoli. Nous sommes en train de mettre de coté de l’argent pour acheter leur liberté car ils sont attachés à des grands foyers.
Journaliste : J’avais entendu parler de cette histoire, Priscille, mais je suis étonné. Vos amis mangent et parlent ensemble dans une maison privée. Les barrières entre Juifs et non Juifs n’existent plus, tout simplement. Ni les barrières de la classe, ni entre homme libre ou esclave. Ni même entre homme et femme. Ils sont tous des amis.
Aquila : Gardez ouverts vos yeux quand nous prenons la communion. Tout le monde partage le pain et la coupe. Cela nous étonne toujours. Les barrières et le séparatisme Juif ne sont plus là.
Vous observez pendant que Priscille apporte un parchemin enroulé car ce soir il y aura la lecture d’une des lettres de Paul. Vous écoutez pendant qu’Aquila la lit, et vous réalisez ce que vous venez de voir. Paul savait que l’église dans la maison de Priscille et Aquila fonctionne comme cela et il l’écrivait.
C’est pourquoi, vous autrefois païens dans la chair, appelés incirconcis par ceux qu’on appelle circoncis et qui le sont en la chair par la main de l’homme …
Mais maintenant, en Jésus Christ, vous qui étiez jadis éloignés, vous avez été rapprochés par le sang du Christ. Car il est notre paix, lui qui des deux n’en a fait qu’un, et qui a renversé le mur de séparation, l’inimitié, ayant anéanti par sa chair la loi des ordonnances dans ses prescriptions, afin de créer en lui-même avec les deux un seul homme nouveau, en établissant la paix … Ainsi donc, vous n’êtes plus des étrangers, ni des gens du dehors ; mais vous êtes concitoyens des saints, gens de la maison de Dieu.14
Journaliste : J’ai vu quelque chose je n’aurais jamais pensé voir. Ceci est l’incarnation de la fraternité chrétienne. C’est ce que les hôtes et les hôtesses réalisent. Cette fraternité a besoin d’un homme comme Aquila et une femme comme Priscille quand il s’agit d’un couple. Ce n’est pas quelque chose qu’un homme pourrait imposer à une femme. Les femmes sont conservatrices, et les gens conservateurs ne mangent pas entre eux, ils n’accueillent pas des étrangers, et ils ne prient pas ensemble. Et pourtant c’est ce qui se passe.
../../spip.php?article163#sdfootnote1anc1 Philippiens 4:5
../../spip.php?article163#sdfootnote2anc2 Philippiens 2:1-4
../../spip.php?article163#sdfootnote3anc3 Actes 9:17-19, 25
../../spip.php?article163#sdfootnote4anc4 Actes 9:26-27
../../spip.php?article163#sdfootnote5anc5 Actes 14:26-28
../../spip.php?article163#sdfootnote6anc6 1 Pierre 1:22, 4:8-9
../../spip.php?article163#sdfootnote7anc7 3 Jean 5-8
../../spip.php?article163#sdfootnote8anc8 Hebreux 13:1-3
../../spip.php?article163#sdfootnote9anc9 1 Pierre 3:8
../../spip.php?article163#sdfootnot…10 1 Corinthians 12:7-12
../../spip.php?article163#sdfootnot…11 1 Corinthians 13:2-7
../../spip.php?article163#sdfootnot…12 Romans 12:13, 2 Corinthians 9:1-14, Acts 21:4, 7
../../spip.php?article163#sdfootnot…13 Inter-dining, people of different religions eating together, is a description used in India, where it is still an issue.
../../spip.php?article163#sdfootnot…14 Ephesians 2:11,13-15, 19
1 Acts 10:34-35
2 Mark 3:31-35, Mat. 12:46-50, Luke 8:19-21
3 Mark 10:28-30
4 Hellerman, Joseph, The Ancient Church as Family, Fortress Press, Minneapolis, 2001, p. 93
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