Claire Balverde
Si Dieu, dès le commencement, a établi l’être humain sur sa création, ce n’était pas pour l’exploiter égoïstement mais pour la gérer, la faire fructifier et la garder : responsabilité qu’il n’est pas toujours aisée d’appliquer au quotidien.
Devant Dieu, les humains ne sont pas propriétaires mais gérants des biens qui leur sont confiés pendant le temps de leur vie terrestre, tout en pensant aux générations suivantes. Ils sont ainsi encouragés à être créatifs pour travailler, produire, multiplier, construire, employer, entretenir, etc. Mais Dieu pose un cadre en ordonnant le repos hebdomadaire, le partage, l’offrande des prémices, la remise des dettes (le jubilé), la rémunération des travailleurs, etc. Ainsi la Bible contient de nombreuses références à l’économie (du grec « oikonomia », qui signifie « l’art de gérer son foyer »). Cependant, elle rappelle aussi aux chrétiens qu’ils sont « dans le monde mais non du monde ». Nos richesses sont auprès de Dieu (voir Luc 12.21, 33, 34…) et non terrestres. De plus, nous sommes appelés à garder les commandements suprêmes : l’amour de Dieu et l’amour du prochain.
Nos choix ont un impact !
Nos choix économiques, de production, de consommation, d’épargne et d’échanges témoignent de nos valeurs et ont un impact dans la société ! Comment peuvent-ils refléter notre amour de Dieu et de nos semblables ainsi que notre appartenance au royaume des cieux ? Justement, être un acteur économique responsable, c’est donner un sens éthique et une utilité sociale à tout acte commercial.
Voici quelques exemples de consommation responsable, à adapter à chaque situation individuelle :
• Réfléchir sur l’accumulation de richesses matérielles, comme le rappelle Luc 12.13-21, en prenant le temps d’évaluer ses besoins réels et de renoncer au superflu. C’est aussi faire le choix de vivre plus simplement pour pouvoir donner davantage à des plus nécessiteux (voir l’article « soyons généreux »).
• Prendre soin de ses biens en les entretenant soigneusement. Réparer au lieu de remplacer. Par exemple, réduire le gaspillage en achetant seulement le nécessaire, en allant dans une épicerie en vrac, en vérifiant les dates de péremption des aliments, en accommodant les restes au lieu de les jeter et en recyclant.
• Favoriser les achats dans les lieux de l’économie sociale et solidaire.
• Participer à la consommation collaborative en choisissant de partager, d’échanger ou de louer l’usage d’un bien, d’un service ou d’un privilège au lieu de l’acheter. Ce modèle économique est facilité par l’Internet qui permet la location et le prêt entre particuliers, le service d’hébergement, l’auto-partage, l’habitat participatif, l’échange de savoir (Système d’échanges locaux) et autres. Nous serons ainsi également enrichis de nouvelles relations humaines.
• Acheter des produits du commerce équitable pour garantir, entre autres, que les producteurs sont payés décemment. Nous contribuons ainsi à créer localement des dynamiques économiques et sociales prometteuses d’équité à l’échelle mondiale.
• Si nous avons de l’épargne, choisissons des organismes qui ont une valeur ajoutée éthique.
Et globalement, restons informés des effets de notre consommation pour pouvoir prendre des décisions éclairées.
Devenir des consom’acteurs, c’est un choix !
Aller plus loin…
Notre engagement : En accord avec la proposition faite aux candidats aux élections 2017, nous nous engageons à assumer nos propres responsabilités en orientant nos choix de consommation vers des produits respectueux des producteurs.
Notre prière : découvrez nos sujets de prière pour que nos autorités aient le sens de responsabilités économiques !
Notre proposition aux candidats aux élections de 2017 : développer des comportements économiques plus justes !