Cette troisième campagne dans le cadre de notre mobilisation « Pour un Évangile généreux ! » s’intéresse à l’économie (la gestion de la maison). Quels enseignements la Bible nous donne-t-elle à ce sujet ? En quoi notre expérience de la générosité divine, de la grâce de Dieu, du don de Jésus pour notre salut, peut-elle influer sur notre comportement de « homo œconomicus » ?
L’économie fait partie des thèmes délicats et donc peu abordés au sein de nos communautés ecclésiales notamment à cause de la diversité d’opinions. Loin d’entrer dans la polémique, nous voulons tirer de la Bible des enseignements éthiques en matière d’économie et découvrir un moyen pratique de mettre en œuvre certaines de ces valeurs.
Une éthique biblique !
Dans son ouvrage « Existe-t-il une économie chrétienne ? », Hélène Farelly puise dans les textes bibliques des « repères afin de se situer en tant que chrétien face à l’économie, l’argent et la pauvreté ». En voici quelques-uns :
- Se souvenir que Dieu est le propriétaire ultime de tout !
- Respecter les droits de tous et défendre ceux des plus vulnérables.
- Reconnaître que tout est don de Dieu et l’en remercier.
- Entretenir le contentement et la dépendance envers Dieu.
- Retrouver une économie au service de l’être humain et de son bien-être.
- Marcher humblement avec Dieu.
- Pratiquer la justice et l’équité.
- Être généreux « est un choix qui dépend de l’état du cœur » et « se traduit aussi par des actes simples ».
- Espérer : « l’espérance, c’est de croire qu’il est possible de prier et d’agir pour une autre économie en mettant en pratique les paroles de l’Éternel, dans la confiance et la paix du cœur »
Un modèle d’application, l’Économie Sociale et Solidaire !
Parmi les protestants intéressés à la façon d’appliquer au niveau économique l’éthique biblique, citons Charles Gide (1847-1932), père du mouvement coopératif et à l’origine de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS). Ce concept d’ESS désigne un ensemble d’entreprises organisées sous forme de coopératives, mutuelles, associations, ou fondations, dont le fonctionnement interne et les activités sont fondés sur un principe de solidarité et d’utilité sociale. Ces entreprises adoptent des modes de gestion démocratiques et participatifs. Elles encadrent strictement l’utilisation des bénéfices qu’elles réalisent : le profit individuel est proscrit et les résultats sont réinvestis. L’ESS se veut une économie comme moyen de sortir de la pauvreté !
Les Nations Unies reconnaissent l’apport indéniable de l’ESS pour l’atteinte des 17 objectifs de développement durable et a même créé en 2013 un Groupe de travail interinstitutions sur l’ESS afin de promouvoir ce modèle économique à l’international (www.unsse.org). Inscrivez-vous au culte Michée France pour découvrir d’autres ressources « Pour une économie généreuse », c’est-à-dire une économie tournée vers les autres et non égocentrique.
Laisser un commentaire