Auteur : Awrence Temfwe
Martin Luther King, Winston Churchill et Nelson Mandela figurent au rang des grands hommes qui se sont servi de leur puissance oratoire pour gagner et inspirer des disciples. Étudiez les discours de nos hommes d’État, au cours des deux dernières semaines, à la lumière d’événements comme la Journée mondiale contre le sida, la Semaine nationale des bibliothèques, la Journée des Nations Unies contre la corruption… Diriez-vous que leurs discours étaient déterminants, poussant à la réflexion ou à la prise de décision ?
Nos chefs politiques devraient s’emparer de ces événements importants pour unir la nation et en faire une armée puissante dans le combat contre la pauvreté, le VIH/SIDA et l’ignorance. Prenez, par exemple, le discours prononcé par Churchill en temps de guerre, en 1940 : « Vous vous demandez : quel est notre but ? Je réponds par un seul mot. La victoire. La victoire à n’importe quel prix, la victoire en dépit de toutes les terreurs, la victoire quelque longue et difficile que soit la route pour y parvenir, car sans victoire, il n’y a pas de survie. » Churchill était capable d’employer sa remarquable puissance oratoire pour rallier et inspirer la totalité de la nation britannique dans le combat contre la menace nazie. Mandela, dans son discours « Enfin libre », donné le soir de son élection comme Président de l’Afrique du Sud, a posé une base solide pour que tous les habitants d’Afrique du Sud s’attaquent de concert aux défis qu’ils auraient à affronter en tant que nation multiraciale. De même, on attribue à « J’ai fait un rêve », discours prononcé par Martin Luther King en 1963, la mobilisation de défenseurs de la déségrégation qui a conduit à la loi sur les Droits Civils de 1964.
Mandela, King et Churchill n’ont pas seulement été de grands orateurs. Ils avaient fait leurs ces idéaux dont ils parlaient et pour lesquels ils étaient prêts à mourir. Lors de son procès, en 1964, Mandela a dit : « J’ai caressé l’idéal d’une société libre et démocratique… c’est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir. » Un jour avant son assassinat en 1968, King a prononcé un discours qu’il a conclu par : « J’ai vu la terre promise. Je n’y entrerai peut-être pas avec vous… Et ce soir, je suis heureux. Je ne me fais aucun souci. Je n’ai peur de personne. Mes yeux ont vu la gloire de l’avènement du Seigneur. » Dans son premier discours en tant que Premier Ministre de la coalition britannique, pendant la Seconde Guerre Mondiale, Churchill a dit : « Je n’ai rien d’autre à proposer que le sang, le dur labeur, les larmes et la sueur. »
Avez-vous saisi l’occasion offerte par des événements importants pour éveiller vos membres au modèle néo-testamentaire du ministère de tous les croyants, en les guidant sur la façon d’évangéliser leur voisinage et de lutter contre le VIH/sida, la pauvreté et l’ignorance ? Jésus a saisi toutes les occasions offertes par des événements importants pour le peuple juif pour motiver ses disciples au service et pour répandre l’espoir chez les auditeurs. Par exemple, pendant les célébrations de la fête des pains sans levains, Jésus a saisi l’occasion pour incarner auprès de ses disciples le service qui va jusqu’au sacrifice, sa mort sur la croix. Après le départ de Jésus, les disciples ont compris son but bien plus élevé : aller dans le monde pour servir Dieu, servir leurs compagnons et tous ceux auxquels ils apportèrent le message.
Comment votre église a-t-elle saisi les dernières occasions pour mettre en évidence devant la nation qu’elle s’attaquait aux problèmes de pauvreté, d’ignorance et du VIH/Sida, fût-ce au prix du sacrifice ? La plupart de nos hommes politiques n’ont qu’une vision limitée de ce que signifie servir jusqu’au sacrifice. Ils ne comprennent pas que pour être en position de responsabilité, il faut être serviteur. Des événements comme la Journée mondiale contre le sida ouvrent à l’Église la possibilité de mettre en évidence qu’elle est au service de Dieu et de son peuple. Jésus aurait saisi ces occasions pour porter un message révolutionnaire à la nation : « le recouvrement de la vue pour les aveugles, la libération des opprimés et une année de grâce du Seigneur. » Et vous ?
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