Auteur : Eglise et pauvreté
Il était une fois un homme fortuné, richement vêtu au dernier cri, passant ses journées à une consommation ostentatoire. Un pauvre homme, dénommé Lazare [littéralement « sans aide »], couvert de plaies, avait été déposé à sa porte. Son seul moyen d’existence était de trouver à manger dans les restes de la table de l’homme riche. Ses meilleurs amis étaient les chiens qui venaient lécher ses plaies.
Luc 16.19 ss [traduction libre de la version anglaise The Message]
La valeur de la communauté s’est toujours trouvée au cœur de la politique, cette croyance que nous ne sommes pas simplement des individus luttant chacun de son côté, mais que nous sommes les membres d’une communauté qui dépendent les uns des autres, qui bénéficient de l’aide les uns des autres, qui ont des obligations les uns envers les autres. C’est de là que tout découle : solidarité, justice sociale, égalité, liberté. Nous sommes ce que nous sommes, en partie, à cause des autres.
Tony Blair, Faithworks Lecture, mars 2005
Introduction : une division Nord-Sud.
Une des plus tristes mises en cause de nombreux aspects de l’Église dans l’hémisphère nord, particulièrement en Amérique du Nord et au Royaume-Uni, est que nous sommes devenus « l’homme fortuné » de la parabole de Jésus qui nous est rapportée en Luc 16. Nous sommes devenus une Église obnubilée par elle-même. Si les Églises du Nord sont « l’homme fortuné », alors les Églises du Sud sont souvent l’homme pauvre à sa porte. Il en va de même de nos sociétés. Ce qui est vrai à l’échelle internationale l’est aussi à l’échelle nationale. Les ressources disponibles des congrégations locales au Royaume-Uni sont très variables. Les Églises « à la mode » ont des bilans bancaires sains, celles qui luttent n’en n’ont pas. Les premières ne portent pas assez secours aux dernières. Le fait que la pauvreté parcourt notre quartier, nos rues et notre lieu de travail est souvent trop dérangeant pour l’Église.
Dans la parabole de Jésus, l’homme riche reste anonyme, tandis que le pauvre est nommé. Il s’appelle Lazare, ce qui, traduit littéralement, signifie « personne sans aide ». L’Église du Royaume-Uni pourrait être accusée de laisser le pauvre sans aide. Mais nous n’en sommes pas restés là. Dans une cruelle ironie du sort, nous avons fait en sorte que notre nom soit connu, et nous avons souvent dépouillé le pauvre de son nom. Il est fréquent que Luc renverse les circonstances sociales pour faire passer un message, et c’est ce qu’il fait ici. Ce qui est tragique, c’est que nous le faisons encore ! Trop souvent, notre travail avec les pauvres est devenu notre travail pour les pauvres. Nous avons trop souvent privé les pauvres de leur dignité et de leur voix. Ce faisant, nous avons aggravé leur pauvreté et les avons privés de leur nom.
Nous passons sous silence ce que nous ne comprenons pas, ou ce qui nous fait peur
Il est plus facile de passer sous silence le problème de l’absence des pauvres dans nos Églises et nos communautés de foi que d’y faire face. Quand la question a été posée à William Booth, au XIXe siècle, du pourquoi de la fondation de l’Armée du Salut, il a répondu qu’il l’avait fondée parce qu’il n’y avait pas d’Église pour les pauvres. En 2006, où est l’Église pour les pauvres ? Nous avons trop souvent adopté les principes des forces du marché au lieu de ceux de l’obligation morale, perdant en route certains impératifs, comme :
- Dieu prend le parti des pauvres
- L’amour de l’argent est la racine de tous les maux
- L’Église ne peut servir Dieu et convoiter en même temps les richesses, la puissance et l’influence.
- Chaque individu porte l’image de Dieu
- Nous avons une obligation morale envers les pauvres et nous ne devons pas faire preuve de favoritisme
- Nous devrions faire preuve de compassion à l’égard des pauvres
- Ce que nous avons ne nous appartient pas, cela nous a été confié pour que nous en fassions un emploi raisonnable
- LÉvangile s’adresse aux pauvres
- La pauvreté ne sera pas éradiquée par la seule promesse du Royaume
- Les chrétiens qui s’engage à éradiquer la pauvreté le font dans une perspective d’ESPÉRANCE et non de désespoir
Le défi nous est lancé de faire quelque chose contre la pauvreté.
Visages de la pauvreté ?
Les défis qui entourent la définition de la pauvreté sont bien connus. Quand nous traitons de la pauvreté en tant que chrétiens, nous ne pouvons nous limiter à la seule pauvreté matérielle. Il y a d’autres formes de pauvreté que nous devons traiter.
1. Priorité à la pauvreté matérielle : apprendre auprès des activistes sociaux
Il est important de veiller à ne pas réduire la pauvreté matérielle à un aspect comme un autre de la pauvreté. Il ne fait aucun doute que dans la Bible, un accent est mis sur la pauvreté physique et matérielle. La pauvreté matérielle couvre tout ce qui prive un être humain du minimum physique pour vivre la vie abondante que Dieu lui réservait.
L’Église, du catholicisme romain au méthodisme, a depuis longtemps pris fait et cause contre la pauvreté physique et pour le changement social. Dans les Églises les plus progressistes socialement, nombres de personnes verraient l’éradication de la pauvreté physique comme leur plus grand impératif. Ils entreraient dans un combat pour voir les pauvres matériellement être servis, soutenus et assistés de manière à mettre un terme à l’injustice de la pauvreté dans leur vie.
Pauvreté physique et/ou richesses forment l’un des thèmes centraux de la Bible. L’argent, les biens et la façon dont nous en usons sont étroitement liés à l’idolâtrie. L’idolâtrie et la gestion de l’argent sont probablement les questions les plus présentent dans l’Ancien Testament. Le Nouveau Testament contient plus de 500 références directes à la richesse et aux biens matériels [c’est-à-dire une citation dans un verset sur seize]. Dans les livres de Matthieu, Marc et Luc, un verset sur dix parle de pauvreté et de richesse. En Luc, la fréquence passe à un verset sur sept. En Jacques, c’est un verset sur cinq. Jésus a parlé d’argent et de richesse plus qu’il n’a parlé de quoi que ce soit d’autre.
L’Église a trop souvent dévalué la pauvreté matérielle et physique, pour n’en faire qu’un aspect de la pauvreté. Bien sûr c’en est un, mais il est un objet principal de l’enseignement chrétien. Cependant l’impératif biblique veut que la Bonne Nouvelle soit annoncée à ceux qui sont matériellement pauvres. Comme le fait remarquer Albert Nolan :
« L’option des pauvres n’est pas un choix quant à ceux qui reçoivent le message de l’Évangile, ceux à qui nous devons prêcher l’Évangile. C’est la question du type d’Évangile que nous prêchons tout simplement. Elle parle du contenu du message de l’Évangile lui-même. Le signe qu’a donné Jésus n’est pas que l’Évangile est annoncé à tous les peuples : c’est que l’Évangile est annoncé aux pauvres. »
Il vaut la peine de remarquer que, d’une certaine façon, la présence de la pauvreté matérielle dans le monde demande à l’Église des explications sur l’efficacité de l’Évangile. Le révérend père Mathew Kariapuram SDB est chercheur au département d’études chrétiennes de l’université de Madras. Il a fait remarqué que : « La pauvreté est une situation déshumanisante et, quand elle endémique, l’image de Dieu ne peut jamais être parfaite dans les êtres humains. »
La réalité de la pauvreté matérielle est criante. Nous ne pouvons l’ignorer. La parodie de la vie est qu’il est devenu presque aussi impossible à un pauvre de vivre sur la terre qu’à un riche d’entrer dans le ciel. Les riches découvrent toujours de nouveaux amis, mais les pauvres ne peuvent garder le petit nombre des leurs. Dans une telle situation, théologiser ne peut que nous obliger à prendre parti et à révéler quelles sont nos priorités.
L’une des raisons de notre si forte répugnance à regarder l’aspect matériel de la pauvreté réside peut-être dans le défi d’obéir aux enseignements du Christ sur le sujet des richesses. Après tout, nombre d’entre nous sommes profondément interpellés par l’appel de Luc 14.33 : « Ainsi donc, quiconque d’entre vous ne renonce pas à tous ses biens ne peut être mon disciple. »
Les défis internationaux concernant la pauvreté matérielle sont clairs. Mais il y a dans le contexte britannique des défis que nous ne pouvons ignorer.
Bartolomé de les Casas, missionnaire dominicain du XVIe siècle, a dit : « Du plus petit et du plus oublié des hommes, Dieu garde un souvenir très proche et vivant. »
En fait, nous ferions bien de nous rappeler certaines doctrines catholiques romaines pour ce qui est de la pauvreté matérielle. Le Catéchisme de 1938 dit :
Une disparité économique et sociale excessive entre les individus et les peuples de la seule espèce humaine est source de scandale et dessert la justice sociale, l’équité et la dignité humaine…
Pour ce qui est des questions économiques, le respect de la dignité humaine exige la pratique de la vertu de tempérance, de manière à modérer l’attachement aux biens de ce monde ; la pratique de la vertu de justice, pour préserver les droits de notre prochain et lui rendre ce qui lui est dû ; et la pratique de la solidarité… » (Catéchisme, 2407)
« Saint Jean Chrysostome a dit clairement qu’il croyait que les chrétiens avec l’obligation d’abolir la disparité matérielle : « Ne pas donner aux pauvres la possibilité d’avoir part à nos biens, c’est les voler et les empêcher de vivre. Les biens que nous possédons ne sont pas notre propriété, mais la leur. »
L’Armée du Salut s’est elle aussi clairement engagée pour les pauvres matériellement. Après avoir reconnu sa responsabilité à l’égard des pauvres, le groupe de travail de la conférence Lotus Notes et Internet sur la pauvreté a conclu :
Le groupe a travaillé avec l’acceptation pleine et entière de la sixième doctrine de l’Armée, relevant également que « … tout Évangile qui est véritablement universel ou, comme le diraient les salutistes ‘pour quiconque’ , doit identifier clairement les pauvres et les opprimés comme les premiers à qui s’adresser et à inviter à entrer dans le nouveau Royaume. Les plus faciles à exclure doivent être les premiers à inclure. Autrement, le quiconque de l’Évangile est en péril. »
Albert Nolan avait bien raison. Si nous ne nous sommes pas engagés auprès des pauvres matériellement, nous n’avons pas partagé l’Évangile.
2. Pauvreté spirituelle
Sous une certaine acception, nous sommes tous pauvres. Pauvres dans la connaissance de Dieu, de son engagement et de son amour pour nous. C’est la pauvreté spirituelle. Elle est clairement définie dans le contexte tant théologique que biblique. C’est sans doute sur cette pauvreté que les évangéliques et les piétistes ont porté davantage l’accent. Pour eux, la priorité a été donnée à aider à ceux qui sont spirituellement pauvres à comprendre qu’ils ont besoin d’une relation avec Dieu comme leur Créateur et leur Rédempteur s’ils veulent réussir et prospérer.
Oscar Romero l’exprime ainsi :
« Dans notre prédication aux riches et aux pauvres, ce n’est pas que nous flattons les péchés des pauvres et ignorons les vertus des riches. Les deux ont péché et les deux ont besoin de se convertir. Mais les pauvres, dans leur condition de nécessiteux, sont prêts à se convertir.
Ils sont davantage conscients d’avoir besoin de Dieu. Chacun de nous, s’il veut réellement connaître ce qu’est la conversion, la foi et la confiance en l’autre, doit devenir pauvre, ou faire au moins de la cause du pauvre sa propre motivation intérieure. Voici quand on commence à connaître la foi et la conversion : quand on a un cœur de pauvre, quand on sait que les capitaux financier, l’influence politique et la puissance ne valent rien et que, sans Dieu, nous ne sommes rien. Ressentir ce besoin de Dieu, voilà la foi et la conversion. »
Il y a, pour tous les chrétiens, un lien profond entre le physique et le spirituel. Pour le chrétien, la pauvreté physique ne peut être vaincue sans traiter du besoin urgent d’éradiquer la pauvreté spirituelle. Le changement se fait mieux de l’intérieur vers l’extérieur.
3. Pauvreté civique
Dom Helder Camara a une fois raconté que lorsqu’il avait demandé pourquoi les pauvres n’avaient pas de nourriture, il avait été traité de communiste. Dom Helder Camara, 1909-1999. Il a cependant lutté parce qu’il savait qu’il ne suffisait pas de nourrir les pauvres, même si les pauvres ont besoin de manger, mais qu’il est important de savoir avant tout pourquoi ils ont faim. Quelle est la raison de leur exclusion et de leur marginalisation. C’est cela la pauvreté civique. Le pape Pie XI appelait cette lutte contre la pauvreté civique, une « lutte pour la justice ». La pauvreté civique, c’est, pour les exclus et les pauvres, l’absence de possibilité de construire leur avenir et de jouer un rôle dans leur propre communauté et dans la société. C’est la déresponsabilisation des pauvres.
Comment se fait-il que demander pourquoi les pauvres ont faim fait de nous des communistes, mais les nourrir fait de nous des saints ? Nous sommes en butte à un système injuste. Saint Augustin a dit un jour que bien que nous donnions du pain aux affamés, nous ferions bien mieux de commencer par ne pas avoir d’affamés ! Si le premier niveau de service des pauvres est la demande – le niveau social et pastoral de l’option préférentielle pour les pauvres – alors le second niveau est théologique. L’option pour les pauvres n’est pas seulement de s’engager socialement et pastoralement auprès des pauvres, c’est aussi une façon de faire de la théologie. Ce n’est pas forcément la leur, mais c’est une façon de faire de la théologie.
Pour s’attaquer à la pauvreté civique, nous devons commencer par nous poser des questions difficiles, à notre société et à nous-mêmes. Des questions sur la véritable compréhension de la pauvreté et du péché. Des questions sur les liens entre la responsabilité personnelle eu égard à la pauvreté et la responsabilité sociétale. Nous ne pouvons éradiquer la pauvreté en nous contentant de travailler avec les individus. Nous ne pouvons pas davantage éradiquer la pauvreté en nous contentant de travailler sur les défis posés par la société. Les deux sont liés. Chacun des modèles possède une certaine force. Nous avons besoin des deux. S’agissant de s’attaquer aux problèmes et aux défis posés par la pauvreté, la tendance dans les Églises a été de tomber dans « un camp » ou dans « l’autre ». Pourtant, si nous voulons voir des solutions durables plutôt que des panacées sparadrap, nous devons aller au-delà des extrêmes et apprendre des approches mutuelles de traiter la pauvreté et de garantir son éradication.
4. Pauvreté identitaire
Il s’agit d’une pauvreté profondément enchâssée dans le psychisme des individus, voire de communautés entières tout au long de leur histoire. C’est une pauvreté qui découle d’une sous-estimation constante. Le sentiment que la communauté dont vous faites partie n’a pas de valeur, ou que vous-même ne valez rien. Pour les individus, il découle d’une mauvaise éducation familiale, de techniques inadéquates d’éducation ou d’un mauvais mentorat. C’est cette voix permanente dans la pensée d’une personne qui ressemble à celle d’un père en colère, d’une mère négligente ou d’un enseignant trop sévère. L’impression d’être stupide, sans valeur, incapable ou d’avoir un « mauvais fond » se cache derrière cette pauvreté identitaire. C’est croire que le passé est plus important que le présent ou l’avenir et que, en raison d’où vous venez ou de ce qu’on vous a dit de vous-même, vous n’avez aucune valeur. C’est la pauvreté la plus débilitante qu’on puisse imaginer, parce qu’elle maintient ses victimes dans un étau de doute de soi-même et de déchéance. En outre, c’est un mensonge.
Cela peut être perpétré à propos d’une communauté en rappelant sans cesse l’histoire de la communauté et de ses maux plutôt que de mettre en valeur les choses positives qui sont également arrivées en son sein. Un « étranger » s’en sert le plus souvent parce qu’il voit la communauté de l’extérieur. En mettant une étiquette sur un individu ou sur une communauté à cause de son passé, nous perpétuons en fait l’appauvrissement de cette communauté.
5. Pauvreté d’aspiration
La pauvreté des aspirations pour le futur est étroitement liée à la pauvreté identitaire. Cette pauvreté se révèle dans la conviction qu’un individu ou une communauté ne peut changer, que le changement même est impossible. Ce sont jusqu’aux rêves et aux ambitions d’une personne ou de la communauté dont elle fait partie qui peuvent leur être dérobés par une attitude de découragement et de désespoir Elle peut découler d’échecs passés, du manque de compréhension d’une issue ou du sentiment d’être dépassé par le défi et la possibilité du changement, du renouveau et de la transformation. C’est peut-être ce qu’il y a de plus poignant à constater chez une personne ou dans une communauté, parce que c’est constater la mort lente et inéluctable de son espérance.
Conclusions
Il y aurait tant d’autres choses à dire sur la question de la pauvreté, qui seront peut-être étudiées dans un autre ouvrage. Cependant, nous qui sommes chrétiens, nous devons comprendre que s’engager aux côtés des pauvres, c’est s’engager aux côtés de Dieu. Quand nous ne nous limitons pas à combattre les symptômes, mais que nous combattons aussi les causes de la pauvreté matérielle, spirituelle, civique, identitaire et de la pauvreté d’aspiration, nous faisons ce à quoi Dieu nous a appelés. Quand nous travaillons avec les personnes et prenons leur défense, nous suivons l’exemple et le modèle du Christ. Le dessein de mettre en pratique et de vivre la Bonne Nouvelle annoncée aux pauvres est le centre de l’unité : c’est notre mission. Nous devons également reconnaître que des paroles, des dissertations et des débats ne suffiront jamais. Pour s’attaquer à la pauvreté, nous devons, tous et chacun, faire quelque chose. Enfin, l’espérance est notre plus grand cadeau. Les choses n’ont pas besoin d’être ce qu’elles ont toujours été.
En tant que chrétiens, nous sommes des signes avant-coureurs d’espérance, nous sommes convaincus que le monde sera un meilleur endroit pour des individus et des communautés. Mais nous sommes également convaincus que ce changement n’est possible qu’en apprenant les uns des autres et en jouant chacun notre part.
Bien après le départ des services sociaux, des financements gouvernementaux et autres programmes, l’Église (au sens le plus vrai du terme) devrait être encore présente dans la communauté. Notre engagement n’est pas déterminé par le financement, l’approbation ou le soutien d’une hiérarchie, d’un gouvernement ou d’un programme. Nous allons au-delà des programmes parce que nous reconnaissons que, profondément ancrée dans chaque être humain sans exception, se trouve l’image de Dieu. Nous pleurons et rions avec eux. Nous prenons position en leur faveur. Car en suivant Jésus, nous suivons celui qui nous conduit vers les pauvres. Partout où il y a œuvre bonne, partout où il y a prise de position pour la justice et contre l’injustice. Partout où les pauvres sont pris en charge, quel que soit le nom de la personne ou du groupe qui leur vient en aide, Dieu sourit. Nous devons prendre position pour ceux qui prennent position en faveur des pauvres, parce qu’en agissant ainsi nous prenons position pour Dieu.
« Dieu est dans les bidonvilles, dans les cartons qui servent de maison aux pauvres. Dieu est dans le silence de la mère qui a infecté son enfant d’un virus qui mettra fin à leur deux vies. Dieu est dans les cris perçus sous les décombres de la guerre. Dieu est dans les ruines des occasions et des vies gâchées et Dieu est avec nous si nous sommes avec eux. »
Bono, allocution principale du National Prayer Breakfast [Petit-déjeuner de prière national], 2 février 2006, Washington D.C.
David dit
Merci pour cet article. Bien souvent nous nous attardons sur la pauvreté matérielle. Mais nous oublions les autres et ce que j’ai découvert de très important c’est la pauvreté identitaire qui est un poison mortel dans les cœurs de plusieurs. Merci pour cette nouvelle vision !