Auteur : Organisation Viva
QUI SONT LES ENFANTS DES RUES ?
Définir les « enfants des rues »
L’UNICEF a suggéré qu’il y a deux catégories principales d’enfants des rues : les enfants « dans » la rue (une partie du temps) et les enfants « des » rues (tout le temps). Les enfants qui ne passent qu’une partie de leur temps dans les rues peuvent toujours dormir à la maison et garder un contact régulier avec leur famille. Ils peuvent être obligés d’aller dans les rues pour travailler afin d’augmenter les revenus de la famille. Les enfants qui sont tout le temps dans la rue peuvent ne plus garder de contact avec leur famille (s’ils ont une famille). Ils dorment dans la rue. Ces définitions larges sont utiles tant que l’on prend en compte leurs limites : les enfants « dans » la rue peuvent demeurer loin de chez eux pendant plusieurs jours ou semaines parfois, vivre avec des amis dans une chambre qu’ils partagent ou même louer leur propre chambre, alors que les enfants « des » rues peuvent retourner chez eux une fois de temps en temps. Il y a beaucoup de raisons différentes pour lesquelles les enfants sont dans la rue. Il est crucial de prendre cela en compte, parce que des approches appropriées sont nécessaires pour ces différentes causes.
Les enfants des rues sont des survivants. Ils sont résilients et savent souvent travailler dur. Ils peuvent trouver difficile de faire confiance à des personnes qui incarnent l’autorité et peuvent prendre du temps avant de révéler la vérité sur leur arrière-plan et sur la situation de leur famille. Ils peuvent être loyaux mais règlent leurs différents en se battant. Ils peuvent s’exploiter ou se voler mutuellement et cependant se montrer très attentifs aux besoins des autres. La plupart des enfants des rues sont âgés de 7 à 15 ans, mais l’âge réel couvre l’ensemble de ce que l’on appelle de façon approximative l’ « enfance » : 0-18 ans. Il y a des enfants des rues de seconde génération – les enfants des filles des rues – et il y a aussi des adolescents plus âgés (et de jeunes adultes) dans la rue qui ont passé là une proportion significative de leur vie.
La vie dans les rues comporte :
- La violence
- Le travail
- L’activité sexuelle
- La drogue
- Le VIH / sida
- Des influences tribales
- …
POURQUOI TRAVAILLER AVEC LES ENFANTS DES RUES ?
Travailler avec les enfants des rues sera évidemment quelque chose d’exigeant. Alors pourquoi le faire ? Quiconque a lu ce qui précède a des réponses à cette question. Pour les chrétiens, la source de motivation principale sera probablement la conscience du caractère de Dieu et un souci passionné pour les enfants des rues. Il vaut la peine de nous souvenir de ceci : si nous perdons de vue la perspective de Dieu, nous risquons de laisser notre vision mourir.
Le mandat biblique
L’appel à prendre soin de ceux qui sont dans le besoin.
On peut voir le souci de Dieu pour celui qui est dans le besoin tout au long de l’Écriture. Il exhorte constamment son peuple à pourvoir aux besoins du pauvre, tout particulièrement des veuves et des orphelins. Il se présente lui-même comme un père (Psaume 68.5) et un Défenseur (Proverbes 23.11) pour les orphelins, et comme celui qui vient en aide aux opprimés : « Il fera droit aux malheureux du peuple, il sauvera les fils du pauvre, et il écrasera l’oppresseur. » (Psaume 72.4) Dieu appelle son peuple à être et à faire de même : nous qui avons été secouru par Dieu, devons partager son amour agape qui est pratique (littéralement « terre à terre » !) avec les gens qui sont autour de nous. Dans la parabole des brebis et des boucs par exemple, Jésus souligne l’importance de prendre soin de façon pratique de ceux qui ont faim, soif, qui sont étrangers, sans ressources, malades et prisonniers (Matthieu 25.31-46). Selon la Bible, l’amour pratique est central pour la foi chrétienne.
En Ézéchiel 16.4-7a, on voit Dieu secourant un « enfant à risque », un bébé abandonné. C’est une image du soin que Dieu prend pour Israël et de ses desseins rédempteur pour toute vie humaine : « Je passais près de toi, je t’aperçus en train de te débattre dans ton sang et je te dis : Vis dans ton sang ! Je te dis : Vis dans ton sang ! Je t’ai multipliée par dix mille, comme les pousses des champs. Et tu t’es développée. Tu grandis, tu devins d’une beauté parfaite… » Dieu transforme l’enfant « Israël » en une belle princesse : il est le restaurateur et celui qui embellit des vies perdues. Ce que Dieu a fait pour nous, « Israël », ne devrions-nous pas – littéralement aussi bien que spirituellement – le faire pour les autres ? Dieu est engagé dans l’affaire de secourir des enfants perdus et il veut que nous nous impliquions dans son travail.
Pourquoi moi ?
S’il y a un appel général sur le peuple de Dieu pour qu’il se soucie des enfants des rues, comment puis-je savoir que Dieu me demande de le faire ? La réponse à cette question sera différente selon les individus. La direction de Dieu peut être « plus claire » pour certaines personnes que pour d’autres. Ce peut être une conviction qui se développe avec le temps, et cela peut impliquer une vision, de la motivation, des capacités, de l’expérience et les avis d’amis ou de pasteurs respectés. Dans le cas d’Ingrid Wilts, fondatrice de CRO, son implication avec les enfants des rues commença simplement par la reconnaissance de leurs besoins. Elle vivait à Mbale en Ouganda et elle avait constaté qu’il y avait beaucoup d’enfants des rues mais que personne ne travaillait avec eux. Elle a prié un certain nombre de mois et a senti qu’elle devrait commencer un projet. Elle explique : « Je cherchais le dessein que Dieu avait pour moi, parce qu’il y a ce désir profond en moi d’être dans le centre de sa volonté et d’occuper la position que Dieu a préparé pour moi dans cette génération. Pendant ce temps CRO est provenu de sa direction et de sa fidélité. » La prière est cruciale bien sûr et un autre bon point de départ pour quelqu’un qui envisage de travailler avec les enfants des rues est de faire des recherches.
Il y a de nombreuses informations disponibles et des cours d’introduction sur les « enfants à risque » sont dispensés dans un certain nombre de centres de formation chrétiens.
Pour le document complet (en anglais) : http://www.viva.org/en/articles/haf.pdf
Laisser un commentaire